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Terrasse, un oublié de la « Belle Epoque »

Lille
Montreuil-sur-Mer, théâtre
08/12/2003 -  et les 19, 22*, 25 et 27 août 2003
Claude Terrasse: La Fiancée du Scaphandrier
Marie-Louise Duthoit (Elisa), Emmanuelle Goizé (La Baronne), Loïc Boissier (Le Baron Alexis), Christophe Grapperon (Julot), Sébastien Lagrave (Le cantonnier Bézard),
Vincent Tavernier (mise en scène), Erick Plaza-Cochet (costumes), Carlos Perez (lumières), Nicolas Ducloux (chef de chant), Takenori Nemoto (réorchestration),
Ensemble Orchestral, Benjamin Levy (percussions et direction musicale)
Nouvelle Production des Malins Plaisirs

C’est toujours avec grand plaisir que l’on se rend à la fin du mois d’août dans la splendide ville de Montreuil-sur-Mer, à une centaine de kilomètre de Lille, qui accueille l'un des plus originaux Festivals, mêlant opéra, musique et théâtre et manifestations de tout genre dans la ville aux remparts.
Cette année, Vincent Tavernier, un directeur artistique qui ne manque pas d’idées, nous proposait de découvrir un musicien injustement oublié, Claude Terrasse (1897-1923) en mettant en scène une bouffonnerie lyrique assez courte (une heure vingt) sur un livret de Franc-Nohain : La Fiancée du Scaphandrier (1902). Les représentations avaient lieu dans le Théâtre d’une capacité intime qui permet un rapport complice entre le public et les artistes. Ce qui caractérise Terrasse par rapport à ses contemporains (Messager pour ne citer que le plus connu), c’est un retour à une veine parodique plus ou moins abandonnée depuis Offenbach dont Terrasse peut se situer en successeur. Terrasse a eu la chance ou le génie de s’entourer de librettistes de qualité et spirituels (outre Franc-Nohain, il collabora fréquemment avec le duo de Flers-Caillavetet sans parler d’Alfred Jarry pour qui il écrivit la musique de scène d’Ubu roi) ce qui a permis à ses œuvres de bien vieillir et de garder une dimension actuelle pour le public d’aujourd’hui, ainsi que le démontrent les réactions d’une salle conquise. Enfin, Terrasse savait écrire une musique simple mais habile et fantaisiste, inventive et admirée par Debussy lui-même.
Vincent Tavernier a trouvé le ton exact pour adapter à notre sensibilité contemporaine le sens aigu du théâtre de Terrasse, aidé par des costumes aussi loufoques qu’il le faut d’Erick Plaza-Cochet dans un décor très simple et habile.
Si les interprètes sont meilleurs acteurs que chanteurs peu importe, ils sont convaincus et convaincants. Quant à Benjamin Levy, il continue à nous enchanter, ajoutant cette fois à ses qualités de chef d’orchestre de plus en plus sûres, ses compétences impressionnantes de percussionniste.
Les autres spectacles du Festival incluaient Le Médecin malgré lui par la Fabrique à Théâtre (Tours) de Jean-Denis Monory (Le Baron de la Crasse, Le Mariage Forcé, deux spectacles mémorables) avec déclamation et gestique baroques ; Zadig ou la Destinée de Georges Coulonges , une nouvelle production de Festival ; La Station Champbaudet, opérette contemporaine par la java des Gaspards (Limoges) , sans oublier différentes pièces joueés dans une très belle demeure, l’Hôtel Acary de la Rivière.
Pour l’été prochain, Vincent Tavernier proposera un Festival particulier à l’occasion de la nomination de Lille comme capitale européenne de la culture.

Le site internet du Festival .



Christophe Vetter

 

 

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