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Pour la fondation Udo Jurgens

Vienna
Konzerthaus
05/28/2003 -  
Peter Illjitsch Tschaikowsky : Sérénade pour cordes op.48
Max Bruch : Concerto pour violon nº1 op.26

Julian Rachlin (violon), orchestre de chambre de Vienne, Christoph Eberle (direction)

Programme étrangement court qui aurait gagné à être regroupé en une seule partie, mais à l’affiche a priori séduisante : on se souvient de l’éblouissante performance de l’orchestre de chambre de Vienne sous la baguette de Leos Svarovsky (voire ici ). Force est de constater qu’avec Christoph Eberle, l’actuel chef principal, l’ensemble viennois n’est plus que l’ombre de lui-même. On frôle l’ennui dans la sérénade pour cordes : on retrouve certes les qualités de timbre des pupitres, mais sans finesse ni inspiration. Les tempi tentent de rester métronomiques, ce qui n’est pas forcément une qualité en soi, d’autant plus qu’ils finissent généralement par bousculer les musiciens. Soit le chef n’a pas grand chose à dire, soit des moyens techniques limités l’empêchent de transmettre ses idées.
On retrouvait Julian Rachlin après l’entracte ; d’origine lithuanienne, il sort tout droit du Conservatoire de Vienne et porte maintenant la nationalité autrichienne. Cela fournit probablement un début d’explication à son statut d’artiste adulé du public viennois. Le violoniste fait en tout cas preuve d’une énergie rare et n’hésite par exemple pas à se tourner vers l’orchestre et à le diriger de la tête (on découvre par ailleurs dans le concerto de bonnes qualités d’accompagnateur de Christoph Eberle). Rachlin développe dans Bruch un jeu incandescent, aux limites de l’improvisation : le troisième mouvement bénéficie particulièrement de ce traitement imaginatif. On peut en revanche être agacé par le côté patchwork tape-à-l’œil plus dérangeant dans le reste de l’œuvre. Suit un ‘généreux’ bis avec orchestre (mais peut-on vraiment parler de générosité après un programme de 55 minutes ?) : l’Introduction et Rondo Capriccioso de Saint-Saëns est joué très rapidement et surtout très capriccioso, avec des volte-face permanentes.
On se souvenait finalement que le concert était donné au bénéfice de la fondation Udo Jurgens, puisque Udo Jurgens en personne (sorte d’Elton John local) venait pousser la chansonnette accompagné par Julian Rachlin au violon. Changement d’éclairage, installation de microphones, et pose inspirée de Rachlin yeux fermés –mais si c’est pour la bonne cause…



Dimitri Finker

 

 

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