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La mort des amants

Strasbourg
Opéra national du Rhin
02/05/2000 -  et 8, 12, 14, 17, 20 février 2000 à Strasbourg, 25 et 27 février à Mulhouse
Richard Wagner : Tristan und Isolde
Heikki Siukola (Tristan), Frode Oslen (Marke), Nadine Secunde (Isolde), Tom Fow (Kurnewal), Anthony Marber (Melot), Hermine May (Brangäne)
Philippe Arlaud (mise en scène, décors et lumière), Andrea Uhmann (costumes)
Choeurs de l’ Opéra national du Rhin, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Jan Latham-Koenig (direction)

L’opéra de Wagner Tristan und Isolde pose de nombreux problèmes tant au chef, qui doit être capable de négocier avec logique les changements constants de tempi, qu’aux chanteurs - notamment Isolde, qui ne quitte pas la scène durant les deux premiers actes.
La dernière production proposée par l’Opéra national du Rhin est remarquable sur le plan de l’homogénéité. Tous les chanteurs y sont excellents, surtout les seconds rôles. Isolde et sa confidente Brangäne forment un duo d’une complémentarité exemplaire. Cette dernière, incarnée par Hermine May, nous comble entre autre de magnifiques passages au second acte. Les interventions des autres personnages, jusqu’aux plus courtes, sont elles aussi magistrales.
L’Isolde de Frode Oslen est plus convaincante dans les passage passionnés (où elle domine souvent un peu trop son partenaire) que dans les moments détendus, et manque sinon de variété de timbre et de vibrato. Heikki Siukola (Tristan) a certes une fâcheuse tendance à chanter un peu bas, mais curieusement, cela n’entame qu’à peine la bonne impression d’ensemble, ses qualités musicales contrebalançant sans peine cette faiblesse. Les deux rôles titres sont solides et font surtout preuve d’un grand sens de la ligne mélodique.
Ajoutons à cela une mise en place sans problème et un beau grain sonore de l’orchestre, qui à défaut de transparence (les piani sont bien rares et pas très agréables) ne couvre heureusement pas les chanteurs. La mise en scène très (trop ?) conceptualisée et des jeux de lumières raffinés avec un soin maniaque valent le détour, et chaque lever de rideau crée une atmosphère véritablement saisissante. Malgré les costumes qui viennent troubler l’ordre sur scène, hideux lorsqu’ils ne sont pas ridicules (Tristan emmailloté comme un poupon est assez irrésistible), les cinq heures de spectacles sont prenantes et passent comme un rêve.



Dimitri Finker

 

 

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