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Sacrées voix !

Paris
Opéra Bastille
04/09/2003 -  et 13, 21, 26, 30 avril 2003
Richard Wagner : Parsifal
Clifton Forbis (Parsifal), Kristinn Sigmundsson (Gurnemanz), Albert Dohmen (Amfortas), Willard White (Klingsor), Katarina Dalayman (Kundry), Gudjon Oskarsson (Titurel)
Orchestre et Chœurs de l’Opéra National de Paris, James Conlon (direction)
Graham Vick (mise en scène)


Le programme de la saison annonçait le suédois Gösta Winbergh en Parsifal, mais son décès prématuré, le 18 mars 2002 (à 59 ans), nous aura privé d’une incarnation que peu de chanteurs de par le monde aujourd’hui élèvent à un tel niveau. On se souvient aussi de son excellent Lohengrin ainsi, et c’est plus surprenant, qu’un très bon Don José (avec Olga Borodina en Carmen), tous dans des spectacles de Bastille. Qu’il soit ici l’occasion de lui rendre une nouvelle fois hommage. Pour le remplacer, Hugues Gall est allé chercher l’américain Clifton Forbis, un beau ténor qui s’insère parfaitement dans une très belle distribution qui réunit Kristinn Sigmundsson (Gurnemanz), parfois en manque de projection mais dont la qualité de chant est irréprochable, Albert Dohmen (Amfortas, futur Hollandais en décembre dans cette même salle), au timbre noir, très vigoureux, Katarina Dalayman (Kundry), l’une des meilleures incarnations que l’on puisse trouver dans ce rôle exigeant, et Willard White (Klingsor), à la voix immense, au chant remarquable, au sens dramatique assuré, et que l’on regrette de ne pas voir plus souvent à Paris. La production de Graham Vick, crée en 1997, reste sobre, proche du texte, «fonctionne», mais pêche par son décor (un hangar blanc !) totalement inapproprié. Autre point noir, la direction de James Conlon qui manque de consistance et est dénuée de toute dimension métaphysique, certaines fluctuations de tempo ou interventions (des percussions notamment) sont totalement incongrues et prouvent que le sens de la partition échappe complètement au chef américain. Mais au moins ne couvre-t-il pas les chanteurs, dont les voix constituent l’atout déterminant de cette reprise.





Philippe Herlin

 

 

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