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Halloween à pleins décibels

Vienna
Konzerthaus
10/31/2025 -  
Arnold Schönberg : Quatuor n° 1, opus 7
Stefan Prins : Cyborg Flesh

Yaron Deutsch (guitare électrique), Quatuor Arditti : Irvine Arditti, Ashot Sarkissjan (violon), Ralf Ehlers (alto), Lucas Fels (violoncelle)
Stefan Prins (live électronique), Alfred Reiter (régie sonore)


Le Quatuor Arditti (© Markus Sepperer)


En l’espace d’un mois, le festival Wien Modern alignera cent quinze concerts, dont une large part de créations mondiales ou autrichiennes. La présence du Quatuor Arditti, pilier de la musique contemporaine, s’imposait naturellement. Son programme, réparti sur deux salles et quatre journées – les quatre Quatuors de Schönberg joués en alternance avec des œuvres commandées pour le festival –, marquait le cinquantième anniversaire de la formation, une célébration repoussée d’un an après l’interruption de la saison précédente, due à la fracture du bras du violoncelliste Lucas Fels.


Le Quatuor Arditti se lance à corps perdu, avec une énergie pantagruélique, dans le Premier Quatuor de Schönberg, monument foisonnant et complexe de près de cinquante minutes. Si l’architecture globale est formidablement maîtrisée et la cohésion du groupe admirable, les finitions et la propreté des détails demeurent perfectibles, et nuisent à la lisibilité de la partition. On songe à la lecture tout aussi intense, mais autrement plus fluide et incisive, proposée récemment par le Quatuor Belcea.


La seconde partie s’ouvrait sur des avertissements concernant le niveau sonore, des bouchons d’oreilles étant proposés aux auditeurs – une précaution qui s’avérera, par moments, utile. L’œuvre Cyborg Flesh, signée Stefan Prins, réunit le Quatuor Arditti, la guitare électrique de Yaron Deutsch et le compositeur lui‑même à la live‑électronique. Des éléments de rock se mêlent aux cordes préparées, dialoguant avec des flux électroniques manipulés en direct. Œuvre résolument expérimentale, le résultat acoustique évoque certaines installations de musées contemporains – mais projeté dans une dimension temporelle comparable à celle de l’opus de Schönberg. Le pot d’anniversaire qui attendait les auditeurs à la sortie était bien mérité.



Dimitri Finker

 

 

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