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Début de saison rossinien Antwerp
Opera Vlaanderen
08/30/2025 - et 31* août 2025
Gioachino Rossini : La gazza ladra : Ouverture – La regata veneziana, tre canzonette in dialetto veneziano (orchestration Bruno Moretti) – Maometto II : « Giusto ciel, in tal periglio » – Il barbiere di Siviglia : « Una voce poco fa » – Guillaume Tell : Ouverture – La Cenerentola : « Nacqui all’affanno... non più mesta »
Ottorino Respighi : La Boutique fantasque (extraits)
Maria Warenberg (mezzo-soprano)
Symfonisch Orkest Opera Ballet Vlaanderen, Alessandro Palumbo (direction)
M. Warenberg (© Romy Treebusch)
La saison reprend à l’Opéra Ballet des Flandres avec un concert, deux jours de suite, à Anvers. Le programme sur concentre sur Rossini et alterne pages orchestrales et vocales. Rossini, oui, mais pas seulement : au milieu du programme figurent sept extraits de La Boutique fantasque (1919) de Respighi, d’après des pièces du compositeur italien. Cela aurait été bien de garder le « Nocturne », qui dure à peine quatre minutes, entre la « Valse lente » et le « Galop », surtout que l’orchestre livre de cette musique de ballet une exécution entraînante sous la direction d’Alessandro Palumbo.
L’Ouverture de La Pie voleuse (1817) donnait le ton et révélait les forces – la clarté, la vigueur – mais aussi les faiblesses d’un orchestre qui sonne avec trop d’épaisseur et de puissance, pour cette musique, alors que nous attendons davantage de légèreté, de transparence et de souplesse. Les voix intermédiaires ressortent toutefois avec netteté, sous la conduite d’un chef soucieux de cohérence, les différents pupitres affichant de la tenue et de la constance. Nous ne bouderons pas notre plaisir d’entendre, plus tard, une Ouverture de Guillaume Tell (1829) solide et stimulante.
Maria Warenberg, qui su a attirer notre attention, il y a deux ans, dans La Clémence de Titus, chante les autres pièces de ce concert : une voix de mezzo-soprano plutôt impressionnante, aux registres bien soudés. La sélection propose du connu et du moins connu. Plus que les airs du Barbier de Séville (1816) et de La Cenerentola (1817), retenons la prière « Giusto ciel, in tal periglio » de Maometto secondo (1820), un ouvrage que l’Opéra Ballet des Flandres ferait bien de monter un jour, et La regata veneziana, trois chansonnettes en dialecte vénitien, extraites des Péchés de vieillesse, et orchestrées en 2017 par Bruno Moretti. Cette chanteuse à la technique assurée rend remarquablement le ton et l’expressivité de chacun de ces pages. Mais les interprétations manquent tout de même de subtilité, de finesse, de clair‑obscur, bref d’aura, pour que nous y succombions totalement.
Un concert court, plutôt plaisant, sans pause, et sans bis non plus, avant la première production d’opéra de la saison, Parsifal, du 23 septembre au 22 octobre, saison marquée par la fermeture de l’Opéra de Gand où vont débuter, en janvier, et pendant quelques années, en principe jusqu’en 2030, de très importants travaux de rénovation et de modernisation.
Le site de l’Opéra Ballet des Flandres
Sébastien Foucart
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