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Mogador, première

Paris
Théâtre Mogador
09/18/2002 -  
Frank Martin : Ballade pour flûte et orchestre
Joseph Haydn : Symphonie n° 72
Alban Berg : Kammerkonzert
Serge Prokofiev : Concerto pour violon n° 1
Dimitri Chostakovitch : Concerto pour violoncelle n° 1

Vincent Lucas (flûte), Julia Fischer (violon), Claudio Bohorquez (violoncelle)
Ensemble Intercontemporain, Pierre Boulez (direction) [Berg], Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)


On avait quelques craintes sur le nouveau lieu de résidence de l’Orchestre de Paris, concernant l’acoustique et le confort, mais ce concert d’ouverture aura rassuré tout le monde. Cette salle à l’italienne de 1800 places, d’un volume relativement petit, offre une parfaite vision de l’orchestre, même du second balcon, très plongeant comme à Pleyel, mais bien plus proche de l’orchestre. La cage de scène, d’un volume imposant, permet au son de s’épanouir, même s’il faudra attendre de découvrir des œuvres aux effectifs plus fournis que ce soir pour en juger définitivement. Seules les places au fond de l’orchestre, sous le balcon - sous la «casquette» - semblent problématiques. De nouveaux sièges, assurément plus confortables que ceux de Pleyel, et une climatisation bienvenue ajoutent au confort de la salle, mais le foyer, de plafond bas et non climatisé, devient vite irrespirable. Le Théâtre Mogador semble une solution d’attente satisfaisante à la-grande-salle-qui-manque-à-Paris et dont la construction n’est pas encore lancée...


Après une bluette musicale sans intérêt de Frank Martin, Christoph Eschenbach dirige la très intéressante Symphonie n°72 de Haydn, une sorte de concerto pour orchestre qui permet à chaque chef de pupitre (même la contrebasse !) de se mettre en valeur et aux cors de patauger allègrement... Changement de plateau et voici Pierre Boulez et l’Ensemble Intercontemporain qui nous infligent un Kammerkonzert d’une froideur et d’une sécheresse ahurissantes (Berg et Webern, ce n’est pas la même chose...). Le moment de grâce de la soirée viendra de Julia Fischer dans le Concerto pour violon n°1 de Prokofiev, la remarquable clarté d’articulation, la sûreté de la ligne musicale, la virtuosité impressionnent chez cette violoniste allemande de dix neuf ans seulement et qui joue déjà en compagnie des plus grands chefs. Claudio Bohorquez réalise également une superbe prestation dans le Concerto pour violoncelle n° 1 de Chostakovitch, même si l’articulation et la projection gagneraient à être perfectionnés. Onze heures et demi, le concert se termine et la maison offre le champagne à tout le monde, à bientôt à Mogador !



Le site de l’Orchestre de Paris




Philippe Herlin

 

 

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