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Hymne à la nature

Paris
Le 13e Art
02/05/2025 -  et 6, 7, 8, 12, 13, 14, 15 (Paris), 25 (Lanester), 27, 28 (Compiègne) février, 11, 12 mars (Aix‑en‑Provence), 26, 27 (Detroit), 28 (Lansing) avril, 2, 3 (Philadelphia), 7 (Pittsburgh), 20, 21, 22, 23 (Biarritz) mai 2025
Les Saisons
Thierry Malandain (chorégraphie), Antonio Vivaldi, Giovanni Antonio Guido (musique)
Malandain Ballet Biarritz
Jorge Gallardo (décor, costumes), François Menou (lumières)


(© Olivier Houeix)


Vaste coproduction, Les Saisons, ballet chorégraphié par pour les vingt‑deux danseurs de sa compagnie le CNN Malandain Ballet Biarritz sur des musiques d’Antonio Vivaldi et de Giovanni Antonio Guido, n’avait pas encore été présenté à Paris. Il s’installe dans la grande salle du 13e Art dans le centre Italie 2 pour une dizaine de représentations.


Créée au Festival de danse de Cannes au Palais des festivals en novembre 2023, cette pièce de 60 minutes alterne comme substrat musical les célébrissimes Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678‑1741) et les moins connues Quatre Saisons de l’année de Giovanni Antonio Guido (1675‑1729).


« Hymne universel à la nature » selon Thierry Malandain, dans une période où cette dernière est bien malmenée, Les Quatre Saisons du maître vénitien ont beau être rabâchées, le chorégraphe nous donne le sentiment de les redécouvrir sous une lumière nouvelle avec comme simple décor des toiles figurant des pétales noirs sur des fonds colorés changeant selon la saison et des mouvements de groupe très animés, les danseurs sans costumes illustrant autant des humeurs que des climats.


Chaque saison est intercalée avec une de celles du Génois Giovanni Antonio Guido, musique à peu près contemporaine, mais orchestrée de façon plus intime, moins géniale et plus chambriste, ayant été composée pour illustrer quatre tableaux de Watteau. La danse se fait plus intime aussi, des duos, trios, petits ensembles de personnages en élégants costumes de cour illustrent ces autres saisons. Les magnifiques pétales noirs du décor signé Jorge Gallardo viennent prolonger avec le plus bel effet de flottement aérien le bras d’un danseur, puis de plusieurs, puis de tous pour le tableau final, un véritable tournoiement et déchaînement de joie.


On a cependant été gêné par l’interprétation musicale de ces musiques (non signée dans le programme de salle) avec un violoniste solo frénétique sabordant la virtuosité des traits solistes, impression aggravée par la sonorisation de la salle écrasant complétement les basses et saturant à l’extrême l’aigu des cordes. Cela n’a pas empêché le public de cette belle grande salle du quartier Italie de réserver à cette magnifique chorégraphie un accueil triomphal.



Olivier Brunel

 

 

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