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Bouleversant Paris
Philharmonie
12/12/2024 - et 8 (Versailles), 9 (Bordeaux), 13 (Hamburg) décembre 2024
Daniel Speer : Ach, wie elend ist unserer Zeit
Felix Mendelssohn : Kirchenmusik, opus 23 : 3. « Mitten wir im Leben sind », MWV B 21
Johannes Brahms : Ein deutsches Requiem, opus 45
Sabine Devieilhe (soprano), Stéphane Degout (baryton)
Pygmalion, Raphaël Pichon (direction)
(© Fred Mortagne/Pygmalion)
Ce n’est pas la première fois que Raphaël Pichon dirige Un requiem allemand de Brahms mais ce bouleversant concert parisien à l’accueil triomphal risque de rester longtemps dans les annales de la Philharmonie et la mémoire des spectateurs.
A la fois par la très grande spiritualité de l’œuvre, mise en regard par Raphaël Pichon avec une musique chorale de Mendelssohn, « Mitten wir im Leben sind », chantée a cappella sous la direction extrêmement précise du chef, qui enchaîne sans interruption le « Selig sind » qui ouvre le Requiem allemand. Mais aussi par la qualité de l’orchestre, réunissant un effectif assez nombreux et comportant beaucoup d’instruments d’époque, tous joués somptueusement avec une mention particulière pour le timbalier belge Koen Plaetinck.
L’œuvre, grande fresque consolatrice destinée au concert et non à la liturgie, composée sur des passages en allemand de la Bible plus littéraires que ceux réservés aux messes, prend toute sa dimension sous la direction lumineuse, très passionnée et ultra précise de Raphaël Pichon, notamment les passages avec le magnifique chœur de son ensemble Pygmalion.
Les interventions des deux solistes furent magnifiques, autant celle de Sabine Devieilhe, empreinte de pureté dans son long solo, que les développement bibliques chantés avec solennité et une diction parfaite par Stéphane Degout, dans une simplicité et un dépouillement stylistique extrêmes.
Olivier Brunel
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