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Paris
Philharmonie
10/04/2024 -  
Giuseppe Verdi : Messa da requiem
Iwona Sobotka (soprano), Marie‑Nicole Lemieux (contralto), Giovanni Sala (tenor), Maharram Huseynov (basse)
Chœur de Radio France, Alessandro Di Stefano (chef de chœur), Orchestre national de France, Riccardo Muti (direction)


Certainement le concert le plus attendu en cette rentrée d’automne, le Requiem de Verdi par l’Orchestre national de France dirigé par Riccardo Muti, qui en a été, au concert comme au studio, un des interprètes majeurs de ce demi‑siècle.


On a peine à croire que le chef napolitain ait aujourd’hui 83 ans, tant sa silhouette est restée svelte, son allure dynamique et sa direction si énergique. Il imprime à l’Orchestre national de France, tout au long du chef‑d’œuvre de Verdi, une force constante avec une gestuelle d’une précision et d’une efficacité constantes. Et fait la démonstration que si bien dirigé avec probablement un nombre conséquent de répétitions, cet orchestre peut approcher l’excellence des grands orchestres parisiens. Tant les pupitres de cordes que bois et vents répondent avec une concentration visible aux intentions de cet immense musicien à qui l’œuvre doit tant d’enregistrements et de concerts inoubliables dans le monde entier.


Certes, il n’avait pas ce soir à Paris les distributions mythiques avec lesquels ces enregistrements ont été réalisés, mais celle réunie à défaut d’une grande homogénéité faisait honneur à ce Requiem. Venue remplacer in extremis Juliana Grigorian, Iwona Sobotka, avec des moyens vocaux époustouflants et un timbre magnifique, riche et lumineux dans les aigus, parfois un peu éteint dans le bas médium, a fait rayonner sa partie, notamment dans le « Libera me » final. La soprano polonaise s’appariait très bien avec le mezzo non moins somptueux de la Canadienne Marie‑Nicole Lemieux, très concentrée, recueillie même suivant à la lettre les moindres indications du chef. Quoiqu’excellents, les hommes n’étaient pas au même niveau, avec le ténor italien Giovanni Sala, irréprochable techniquement mais souvent un peu effacé dans les ensembles, et la basse azerbaïdjanaise Maharram Huseynov, que Riccardo Muti semblait relancer constamment pour obtenir sa pleine puissance.


Magnifiques aussi les Chœurs de Radio France, préparés par Alessandro Di Stefano et très ovationnés, comme tous les interprètes à la fin de ce concert exceptionnel.



Olivier Brunel

 

 

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