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Préambule à la nouvelle saison

Liège
Opéra royal de Wallonie
09/01/2024 -  
Giuseppe Verdi : Luisa Miller : Ouverture
Leos Janácek : Věc Makropulos : Prélude du premier acte
Jacques Offenbach : Orphée aux Enfers : Ouverture
Richard Wagner : Die Meistersinger von Nürnberg : Prélude du premier acte
Gioacchino Rossini : L’italiana in Algeri : Ouverture
Jules Massenet : Chérubin : Ouverture
Gaetano Donizetti : Anna Bolena : Ouverture
Wolfgang Amadeus Mozart : Die Zauberflöte, K. 620 : Ouverture

Orchestre de l’Opéra royal de Wallonie, Giampaolo Bisanti (direction)


G. Bisanti (© Jonathan Berger/Opéra royal de Wallonie)


En Wallonie, la rentrée des classes a eu lieu le 26 août. L’Orchestre de l’Opéra royal de Wallonie n’a pas tardé à effectuer la sienne : en ce 1er septembre, il donne le coup d’envoi de la nouvelle saison, avec un concert sous la direction de Giampaolo Bisanti. Le programme met en avant les huit compositeurs programmés cette saison, pour les opéras mis en scène, mais il retient de chacun un extrait, en l’occurrence une ouverture ou un prélude, d’une œuvre différente de celle qui figurera à l’affiche. Voilà une façon plutôt plaisante de quitter tout doucement la période estivale, en cette chaude après‑midi, dans l’attente de la reprise prochaine des spectacles.


Le premier opéra de la saison ? Un grand classique, à même d’attirer du monde, La Traviata, du 13 au 24 septembre, dans une mise en scène de Thaddeus Strassberger, avec Irina Lungu dans le rôle‑titre. Et c’est donc avec l’Ouverture de Luisa Miller que ce concert débute, dans une exécution bien ficelée. Nous sommes curieux de savoir si ce metteur en scène va proposer quelque chose de neuf ou d’original pour cet opéra maintes et maintes fois représentés à travers le monde. Le titre suivant, en octobre, suscite bien plus d’attentes : pour une fois, un opéra de Janáček sera monté sur cette scène, Katia Kabanová, du 18 au 26 octobre. Le Prélude du premier acte de L’Affaire Makropoulos rassure quant à la capacité de l’orchestre d’adopter le ton et les teintes si caractéristiques de la musique du compositeur tchèque. Le concert continue sans transition avec l’Ouverture, dans sa version longue, de 1874, d’Orphée aux Enfers. En effet, pour le dernier spectacle de l’année, l’Opéra royal de Wallonie monte La Périchole, du 20 au 31 décembre, dans la mise en scène de Laurent Pelly, créée au Théâtre des Champs-Elysées en 2022.


Quand l’Opéra royal de Wallonie a-t-il représenté pour la dernière fois un opéra de Wagner ? Tenez‑vous bien, c’était il y a bientôt treize ans. La production de Tristan et Isolde, du 28 janvier au 8 février, avec, pour incarner un des couples les plus célèbres de l’histoire de la musique, Michael Weinius et Lianna Haroutounian, constitue donc un événement. La scène liégeoise programmera‑t‑elle dans les prochaines années Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg dont l’orchestre joue, avec suffisamment de majesté, le Prélude du premier acte ? Elle ne craint en effet pas de monter des ouvrages de grande envergure, comme Guillaume Tell, avec Nicola Alaimo dans le rôle‑titre, mais aussi John Osborn en Arnold, du 12 au 20 mars. Pour l’heure, le public goûte à une Ouverture légère, celle de L’Italienne à Alger.


Les romantiques et autres âmes sensibles ne voudront pas manquer ensuite le bouleversant Werther, du 13 au 22 avril, un opéra bien plus souvent joué que Chérubin, dont l’orchestre exécute l’Ouverture. L’Opéra royal de Wallonie programme plus régulièrement les opéras de Donizetti que ceux de Massenet. Il fallait bien que Don Pasquale figure jour à l’affiche, ce qui sera chose faite du 17 au 28 mai. Le spectacle vaudra assurément le déplacement : Ambrogio Maestri incarnera, avec certainement beaucoup de truculence, le mari malmené par Norina. Pour l’heure, le chef dirige l’orchestre dans l’Ouverture d’un opéra autrement plus tragique que le destin du vieux barbon, Anna Bolena. La saison se terminera comme elle aura commencé, avec un grand classique, Les Noces de Figaro, du 20 au 28 juin. L’Ouverture de La Flûte enchantée, monté à la fin de l’année passée, termine ce concert, dans l’ensemble de bonne tenue. La prestation témoigne d’une préparation sérieuse, et de belles interventions solistes s’en dégagent. Le seul bémol constitue l’effectif, qui demeure constant : ce qui convient pour Wagner et Janácek ne correspond pas tellement aux attentes dans la musique de Rossini et de Mozart, laquelle appelle une formation un peu plus légère pour sonner idéalement.


Il faut croire que l’orchestre tient à prouver qu’il possède les qualités nécessaires pour jouer du Wagner. Giampaolo Bisanti le dirige, en guise d’encore, dans la « Chevauchée des Walkyries ». Il aurait tout aussi bien pu à la place exécuter la « Marche hongroise », extraite de La Damnation de Faust, à l’affiche, en version de concert, le 28 mars. Nous retrouverons le directeur musical pour La Traviata, Tristan et Isolde, Werther, la légende dramatique de Berlioz, ainsi que pour un concert, le 29 novembre, en l’honneur de Puccini, mort il y a cent ans.


Le site de l’Opéra royal de Wallonie



Sébastien Foucart

 

 

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