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All you need is Spirito

Grenoble
La Côte-Saint-André (Eglise Saint-André)
09/01/2024 -  et 20 août (Saint-Bonnet-le Château), 6 octobre (Lyon), 7 novembre (La Rochelle) 2023, 17 juillet 2024 (Limoges)
John Lennon & Paul McCartney : Yesterday – Something [5] – While my guitar gently weeps [5] – Yes, it is! [3] – Because [5, 6] – Dear Prudence [1] – Honey Pie [4] – Julia [2] – And I love her [2] – I’m only sleeping [1] – Martha, my dear [5, 6] – The Long and Winding Road [3] – All you need is love [2] (arrangements Jérémie Arcache [1], Clément Ducol [2], Bruno Fontaine [3], Paul Hart [4], Leonard Ortega [5] et Ambroise Willaume [6])
Hector Berlioz : La Belle Voyageuse, H. 42
Gabriel Kahane : The White Album

Spirito, Jeune chœur symphonique, Jeune chœur d’Auvergne, Nicole Corti (cheffe de chœur)


N. Corti (© Festival Berlioz/Bruno Moussier)


Voilà un concert typique du Festival Berlioz, qui aime bien emprunter les chemins de traverse : dans une programmation placée sous le signé d’« Une jeunesse européenne », non seulement elle fait fi du Brexit mais elle s’ouvre à treize chansons, plus ou moins célèbres, des Beatles, avec le chœur de chambre lyonnais Spirito et des membres de deux de ses deux « chœurs d’insertion professionnelle », le Jeune chœur symphonique (Lyon) et le Jeune chœur d’Auvergne (Clermont-Ferrand).


Mais si l’on sort des sentiers battus, on ne divague pas pour autant. D’abord, comme le rappelle Bruno Messina, directeur du festival, Jacques Chailley voyait dans le quatuor de liverpuldien « des madrigalistes du XXe siècle », sans compter à quel point l’Angleterre a pu compter pour Berlioz, de son vivant et pour sa postérité. Ensuite, et peut‑être surtout, les arrangements, dus à cinq musiciens différents, sont particulièrement travaillés – et techniquement exigeants. Bien au‑delà d’une simple adaptation à quatre voix, les arrangeurs se sont montrés créatifs et les surprises abondent : effets instrumentaux (au besoin avec l’aide d’un micro), verres de cristal diffusant des sonorités éthérées, harmonisations élaborées, choral à la façon de Bach pour introduire et conclure The Long and Winding Road.


Du sextuor, marchant sur les pas des King’s Singers dans Honey Pie, jusqu’à pas loin de trente chanteurs et en faisant intervenir au besoin différents solistes, Spirito, emmené bien sûr par Nicole Corti, frappe par la qualité des textures vocales et le soin apporté aux nuances, dans une acoustique très satisfaisante mais aussi quelque peu émolliente, ce qui explique sans doute en partie la difficulté à bien comprendre les textes – Something et All you need is love, par exemple, seraient sans doute mieux valorisés dans un autre lieu. Vers la fin du parcours s’insère la délicieuse Belle Voyageuse de Berlioz et The White Album, spécialement écrit par Gabriel Kahane (né en 1981) : une pièce ludique, virtuose et rythmée (faisant parfois même penser au « Knee Play 3 » d’Einstein on the Beach de Glass) mais qui prend congé sur une conclusion poétique et rêveuse.


Le public, qui n’a pas laissé la moindre place libre dans l’église Saint‑André, réserve un accueil enthousiaste aux chanteurs, qui reprennent Yesterday puis All you need is love, dont Nicole Corti fait entonner le refrain au public : la plus belle des manières pour Spirito de saluer la mémoire de son président, Michel Bonnemain, disparu le 23 août dernier.


Le site de Spirito



Simon Corley

 

 

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