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« La forme supérieure de la critique poétique »

Gers
Eauze (Collège Saint-Taurin)
08/12/2024 -  
Léo Ferré : Les Poètes – Chanson d’automne – Green – Ame, te souvient‑il ? – Je chante pour passer le temps – Ecoutez la chanson bien douce – L’espoir luit comme un grain de paille dans l’étable – Pauvre Rutebeuf – L’Affiche rouge – Le Buffet – Blues – Le Serpent qui danse – Harmonie du soir – Chanson de la plus haute tour – Le Léthé – Spleen – Est‑ce ainsi que les hommes vivent ? – A Saint-Germain-des-Prés – Poète... vos papiers ! – Le Pont Mirabeau (arrangements Jean‑Marc Padovani)
Eric Perez (chant), Jean‑Marc Padovani (saxophones), Alain Bruel (accordéon), Julien Duthu (contrebasse)




Depuis 2022, Opéra Eclaté pose ses valises durant l’été à Gramat dans le Lot, puis à Eauze dans le Gers. Cette année, du 11 au 17 août, alternent dans la petite cité gasconne et ses environs deux productions lyriques – La Belle Hélène (hélas annulée en raison du placement du département en vigilance orange) et La Flûte enchantée –, trois récitals de piano et de chant, un concert de musique de chambre et dîner spectacle « Des chansons pour rire ».


Dans l’ancien cloître de la cathédrale Saint‑Luperc (désormais inclus dans un groupe scolaire), sous les puissants arcs‑boutants de l’édifice gothique (XVe XVIe), Eric Perez, l’un des piliers d’Opéra Eclaté, présente un programme conçu pour les trente ans de la disparition de Léo Ferré (1916‑1993). Sous le titre « Poète... vos papiers ! », il est effectivement question de poètes, et pas des moindres : outre Ferré lui‑même, au propos volontiers trop profus, bon nombre de ceux qu’il a mis en musique, de Rutebeuf à Aragon en passant par Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et Apollinaire – pas moins. Car pour le chanteur, comme le rappelle Perez, mettre en musique des poèmes était « la forme supérieure de la critique poétique ».



E. Perez, J.‑M. Padovani, A. Bruel, J. Duthu (© Marc Brun)


Quelques ultimes gouttes de pluie ne viendront pas perturber ce qui, contrairement à « Ne vous mariez pas les filles ! » quelques jours plus tôt à Gramat, s’apparente davantage à un récital commenté, avec pupitre, sans costumes ni accessoires, qu’à un spectacle. Mais l’accompagnement musical reste tout aussi soigné, avec le saxophoniste Jean‑Marc Padovani, par ailleurs auteur d’arrangements pertinents qui laissent également s’exprimer l’accordéon d’Alain Bruel et la contrebasse de Julien Duthu. Pas toujours aidé par la sonorisation, Perez sait mettre en valeur un texte, dont on ne perd pas une miette, et sait jouer de sa voix, tantôt de velours, tantôt tranchante : rien ne lui échappe donc, de l’émotion intense (L’Affiche rouge, Est‑ce ainsi que les hommes vivent ?) à des atmosphères plus souriantes (A Saint-Germain-des-Prés, Le Pont Mirabeau). Un hommage très sensible et abouti.


Le site du Festival d’Eauze



Simon Corley

 

 

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