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Magicien du son

Paris
Philharmonie
05/23/2024 -  et 9 (Leeuwarden), 11 (Amsterdam), 13 (Riga), 17 (Muri) février, 4 (Appiano), 7 (Treviso), 9 (Rovigo), 17 (Basel), 20 (Arnhem), 24 (Liège) mars, 3 (Hamburg), 7 (Warszawa), 16 (Tübingen), 21 (Logrono), 25 (Homburg) avril, 4 (Brescia), 6 (Bergamo), 8 (Milano), 14 (Cagliari), 28 (Genève) mai, 9 (Bern), 12 (Bruxelles), 14 (Den Haag), 23 (Wien) juin, 1er (Nancy) juillet, 12 (Salzburg) août 2024
Franz Schubert : Sonate pour piano en la mineur, D. 845
Robert Schumann : Davidsbündlertänze, opus 6
Franz Liszt : Rhapsodie hongroise n° 13, S. 244/13 (arrangement Volodos)

Arcadi Volodos (piano)


A. Volodos (© Marco Borggreve/Sony Classical)


Programme romantique dans une Philharmonie bien garnie pour le rendez‑vous annuel d’Arcadi Volodos dans la saison de Piano 4 Etoiles. Avec un calme olympien et une évidente bienveillance pour son public, Arcadi Volodos fascine par cette capacité de passer après un court entracte que l’on sent à peine sous le charme de l’humeur hypnotisante d’une sonate de Schubert à celle fiévreuse et plus cérébrale des grandes pièces de Schumann.


On avait été séduit l’été 2019 par un récital d’Arcadi Volodos lors du Biarritz Piano Festival, un des plus beaux récitals de la décennie. La Sonate D. 845, la « grande la mineur », avec laquelle il a ouvert ce récital était au même niveau d’excellence. Le pianiste la joue sans interruption, faisant les reprises et nous entraîne dans un voyage aux paysages changeants avec un luxe de nuances, sans aucun artifice et une magie du son miraculeuse. Une approche peut‑être parfois un peu trop romantique mais le miracle a lieu.


Les Danses des compagnons de David nous guident dans un autre univers, plus cérébral, typiquement schumannien dans sa duplicité où Volodos exploite mieux le versant Eusebius, tendre, rêveur et dépressif, que celui, plus fougueux et fantasque, de Florestan, où il cherche peut être à exprimer plus que ce que la musique ne suggère. Sans aucune surprise, c’est avec la Treizième Rhapsodie hongroise de Liszt qu’il remporte le plus gros succès auprès du public, car au‑delà de l’époustouflant feu d’artifice digital, le pianiste nous attire dans un univers sonore riche en couleurs et en effets.


Toujours généreux pour les bis, Arcadi Volodos offre un veritable quatrième volet avec l’arrangement d’une romance de Rachmaninov (« Il fait bon ici »), le charmant Troisième des Moments musicaux de Schubert, l’ébouriffant arrangement de Malaguena d’Ernesto Lecuona par Anat Navarro et, avec la Sicilienne du Concerto pour violon en ré mineur (opus 3 n° 11) de Vivaldi arrangée par Bach (BWV  596), laisse son public quitter la salle sur un petit nuage, rêvant déjà au prochain rendez‑vous, annoncé pour le 19 mai 2025.



Olivier Brunel

 

 

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