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La star

Paris
Théâtre du Châtelet
05/23/2002 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Don Giovanni, Ouverture, « Ch’io mi scordi te ? » K. 505
Giuseppe Verdi : La Force du destin, ouverture, Otello, «Chanson du Saule»
Richard Strauss : Don Juan, Capriccio, scène finale

Renée Fleming (soprano)
Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)


Entre un Pirate (au Châtelet) et une Rusalka (à Bastille), Renée Fleming offre un récital à des parisiens qui ne se lassent pas de voir et d’aduler l’une des plus belles voix de la scène lyrique, de celles qui captivent immédiatement et charment définitivement, même si l’on peut émettre quelques remarques. La voix de Renée Fleming est portée par un souffle infiniment modulable et parfaitement linéaire, capable d’émettre des pianissimi imperceptibles, cependant l’articulation du texte, les consonnes, apparaissent plus comme des écueils qu’il faut éviter que comme des points d’appui. Sa technique convient idéalement à Charpentier (elle chante «Depuis le jour» de Louise en bis), un compositeur plaisant cinq minutes mais vite soporifique. La scène finale de Capriccio, si elle se situe parmi ce que l’on peut entendre de mieux aujourd’hui, ne possède pas l’acuité d’esprit ni la véracité dramatique d’une Felicity Lott. Par contre, la soyeuse «Chanson du Saule» offre un écrin parfait et rend la soprano américaine inatteignable. Son timbre velouté, toujours charnu et fruité est l’un des plus beaux qui puisse s’entendre, il renverse de bonheur le public. La star, superbement habillée par Issey Miyake, brille dans les yeux de tous. L’Orchestre de Paris et Christoph Eschenbach ont aussi leur part d’ovations, hormis une ouverture de Don Giovanni bien trop métronomique pour évoquer quoi que ce soit, l’ouverture de La Force du destin et le poème symphonique Don Juan le montrent au niveau des meilleures phalanges mondiales, là où précision absolue du geste et tension permanente vont de pair au lieu de se contredire, ou d’être tout simplement absentes. Capté par des micros et des caméras, ce concert aura une riche vie posthume amplement méritée !




Philippe Herlin

 

 

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