About us / Contact

The Classical Music Network

Normandie

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Les messagers

Normandie
Deauville (Salle Elie de Brignac‑Arqana)
04/14/2024 -  
Anton Webern : Langsamer Satz
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 13 en do majeur, K. 387b [415]
Johannes Brahms : Quatuor n° 2 en la mineur, opus 51 n° 2

Quatuor Hermès : Omer Bouchez, Elise Liu (violon), Lou Chang (alto), Yan Levionnois (violoncelle) ; Ismaël Margain (piano)


O. Bouchez, I. Margain, E. Liu, L. Chang, Y. Levionnois
(© Stéphane Guy)



Assistance réduite pour ce cinquième concert du vingt‑huitième festival de musique de chambre de Deauville alors que le programme était des plus consensuels, qu’il avait lieu un samedi, en plein période de vacances scolaires, et que se produisait l’un des grands quatuors du moment, le Quatuor Hermès, fondé en 2008 et dès lors bien installé dans le paysage musical français.


Il débute par une des premières œuvres d’Anton Webern (1883‑1945), le Langsamer Satz de 1905 mais connu seulement après 1965, date de sa publication tardive. C’est une œuvre de jeunesse qui n’annonce guère l’abstraction et les jeux de timbres futurs. Elle n’est pas encore tournée vers l’avenir mais regarde plutôt vers le postromantisme. C’est l’influence de Brahms et plus encore celle du Schönberg de La Nuit transfigurée qui s’y fait sentir. Les Hermès, après un début peu convaincant, expriment bien le côté effusif de ces pages, leur sensibilité à fleur de peau mais on aurait aimé un surcroît de tension.


Dans le Treizième Concerto pour piano (1782) de Wolfgang Amadeus Mozart (1756‑1791), dans sa version réduite pour quintette sur laquelle le programme est malheureusement muet, ils déçoivent encore alors qu’Ismaël Margain se montre exemplaire. Certes un beau dialogue se noue entre le soliste et les cordes mais les sonorités de ces dernières séduisent diversement. Le pianiste profite de l’écriture sans cesse inventive de Mozart et déploie un jeu fait de transparence, de virtuosité, de fantaisie mais aussi de naturel. C’est assurément lui le gagnant de la partie.


Les Hermès se montrent finalement plus à leur aise avec le Deuxième Quatuor (1873) de Johannes Brahms (1833‑1897), compositeur décidément toujours à l’honneur à Deauville. Ils gagnent en précision et en cohérence. Ils nous réservent même des moments de grâce dans l’Allegro initial, notamment lorsque le violoncelle intervient avec des pizzicatos. Si l’Andante finit par endormir, on apprécie aussi un Allegro final, plus passionné que dansant mais bien réalisé.



Stéphane Guy

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com