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Anderszewski : la Marche de l’Empereur

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Monte-Carlo (Grimaldi Forum)
12/10/2023 -  
Ludwig van Beethoven : König Stephan, opus 117 : Ouverture – Concerto pour piano n° 5 en mi bémol majeur, opus 73
Franz Schubert : Symphonie n° 5 en si bémol majeur, D. 485

Piotr Anderszewski (piano)
Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, Kazuki Yamada (direction)


P. Anderszewski, K. Yamada (© Jean‑Louis Neveu)


Il est arrivé à Beethoven, comme à beaucoup de musiciens, de composer des « musiques alimentaires ». Il faut bien vivre ! L’Ouverture du Roi Etienne est de celles‑là. Commandée à Beethoven en 1811 pour une cérémonie d’hommage au roi fondateur de la Hongrie, cette page sert d’introduction à une série de neuf pièces pour chœur et orchestre qu’on a oubliées depuis. Nous avons entendu cette ouverture lors du concert du Philharmonique de Monte‑Carlo. On a l’impression que le compositeur s’y est économisé, ou même... qu’il a été à court d’inspiration. Pardon, Beethoven ! Il utilise des formules banales qui tournent en rond et ne sait plus trop quoi dire après les trois notes sol, mi bémol, si bémol du début du thème principal.


Heureusement, le programme du concert proposait ensuite le grand, le somptueux Concerto « L’Empereur». Le grand Beethoven était de retour. Le soliste était le remarquable pianiste Piotr Anderszewski. Son interprétation fut plus « classique » que « romantique ». Il avançait avec majesté dans cette œuvre aux dimensions considérables : la Marche de l’Empereur ! L’entente a été totale avec le Philharmonique de Monte‑Carlo sous la direction de Kazuki Yamada, en particulier dans le deuxième mouvement, où s’est établi un climat de parfaite sérénité. En bis, on eut droit à un instant de pur bonheur avec la Sarabande de la Première Partita de Bach.


Après le Cinquième Concerto de Beethoven, on entendit la Cinquième Symphonie de Schubert. Cette œuvre à effectif réduit (sans clarinettes, ni trompettes, ni timbales), d’une élégance toute mozartienne, n’appartient pas au répertoire habituel de l’orchestre monégasque, plutôt porté sur les œuvres monumentales. Kazuki Yamada donna de cette symphonie une interprétation plus « beethovénienne » que « mozartienne ». Et c’est ainsi que s’acheva la magnifique année 2023 du Philharmonique de Monte‑Carlo.



André Peyrègne

 

 

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