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Efficacité sans subtilité

Gent
De Vlaamse Opera
01/08/2000 -  et 11, 14, 16, 20, 22* janvier 2000
Wolfgang Amadeus Mozart : Le Nozze Di Figaro
Gabriele Rossmanith (Susanna), Dean Ely (Figaro), Olivier Lallouette (Il Conte di Almaviva), Lyne Fortin (La Contessa di Almaviva), Marina Comparato (Cherubino), Jozsef Gregor (Bartolo), Mireille Capelle (Marcellina), Anne-Catherine Gillet (Barbarina), Anthony Mee (Don Basilio/ Don Curzio), Piet Vansichen (Bartolo)
Guy Joosten (mise en scène), Johannes Leiacker (décors), Karin Seydtle (costumes), Benny Ball (éclairages), Hendrik Derolez (chef de choeur)
Symfonisch Orkest en Koor van de Vlaamse Opera, Massimo Zanetti (direction musicale)

Le problème des mises en scène de Guy Joosten est un excès d’idées plus ou moins bienvenues mais qui ne s’inscrivent pas dans une conception cohérente de l’oeuvre à laquelle il s’attaque. C’est l’impression qu’il nous reste après avoir revu cette reprise des Nozze di Figaro qui avait ouvert la saison 1995-1996 de l’Opéra des Flandres. Certes le décor magnifique de Johannes Leiacker (une verrière de serre, modulée au fil des actes) est un atout, avec d’ailleurs des références dans l’idée de fausse perspective à la production de Strehler. Mais quel sens donner à l’intrusion d’un arbre détruisant une partie de ce décor au quatrième acte ? Certes la lisibilité de l’action est parfaite tant le trait est chargé, mais on perd alors en subtilité puisque les personnages manquent de profondeur psychologique. Certaines idées sont en contradiction avec la musique et le livret, tel le finale frisant le grotesque (tout le monde cherchant désespérément à sortir du décor).
Heureusement, avons-nous eu de réelles satisfactions sur le plan musical, même si le chef Massimo Zanetti semble réglé au même diapason que Joosten : une lecture trop rapide, voire hâtive qui perd en nuances ce que la rapidité des tempi apporte en efficacité. D’autre part, le choeur, habituellement excellent, s’est fait remarquer dans des décalages pour le moins gênants et une maladresse scénique absente lorsqu’il travaille avec un Robert Carsen.
La distribution est nettement plus homogène et satisfaisante qu’en 1995. On retrouve avec plaisir la vive Susanna de Gabriele Rossmanith, dont le timbre s’est corsé mais qui a chanté un peu bas dans son air du quatrième acte. Figaro est une révélation : Dean Ely, un baryton au timbre souple et bien timbré. Superbe Comtesse de Lyne Fortin, à la voix ample mais apte à la vocalise, réussissant son " Dove Sono ", avec ce qu’il faut de nostalgie douloureuse. Frémissant Chérubin de Marina Comparato, capable de belles nuances, notamment dans un " Voi che Sapete " chanté comme un soupir. Le Comte devait être interprété par Roberto Scaltriti, mais il a été remplacé au dernier moment par un très efficace Olivier Lallouette, d’une grande fiabilité vu les circonstances. On saluera enfin les seconds rôles qui font ceux que le metteur en scène demande, c’est à dire trop, mais le font bien !



Christophe Vetter

 

 

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