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Belle Rencontre Tourcoing
Eglise Notre Dame Des Anges
03/24/2002 - et également au Festival de Lourdes le 7 avril 2002
Georg Friedrich Haendel : Israel in Egypt
Stéphanie Revidat (soprano), Sandrine Rondot (soprano), Philippe Jaroussky (contreténor), Hervé Lamy (ténor), Alain Buet (baryton), Christian Immler (basse),
Groupe vocale Arpège, Patrick Malet (chef de chœur),
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, Jean-Claude Malgoire (direction musicale)
Oratorio, et non opéra (genre auquel Haendel avait commencé à renoncer vers 1738), Israel in Egypt est une œuvre qui, plus qu’une autre de son auteur, donne la plus belle part au chœur omniprésent, la partie des solistes étant réduite à quelques interventions (récitatifs, courts arias et duos).
Concise, divisée en deux parties (Exodus et Moses’s Song), elle ne dépasse pas l’heure et demi, du moins dans la version désormais traditionnellement proposée (un anthem funèbre écrit à l’origine n’a pas été retenu par exemple pour cette exécution). Elle se caractérise par une grande variété de l’écriture musicale ne laissant place à aucun temps mort.
Ce concert permettait d’apprécier la rencontre entre la Grande Ecurie et la Chambre du Roy dans les mains expertes de Jean-Claude Malgoire qui connaît bien son Haendel et un ensemble choriste amateur venu de Bordeaux, le Groupe vocale Arpège, confronté à une partition terriblement exigeante pour ses choristes.
Le résultat est tout à fait méritoire, le chœur, dirigé par Patrick Malet, se montrant la plupart du temps à la hauteur des difficultés techniques et interprétatives requises.
Malgré la brièveté de leur intervention, les solistes ont été remarquablement choisis. Le timbre charnu et vibrant de Stéphanie Revidat ne manque pas de charme, même s’il serait peut-être stylistiquement plus indiqué dans un autre répertoire, le contraste avec celui de Sandrine Rondot (une artiste prometteuse déjà remarquée en Poppée il y a peu), pur, aérien, fin faisant merveille. Philippe Jaroussky, s’affirmant de plus en plus, dans une tessiture un peu basse pour lui en première partie, nous enchante dans son aria (« Thou shalt bring them in… ») dans la deuxième par sa belle musicalité. Hervé Lamy et Alain Buet, plus expérimentés, sont parfaits sur le plan vocal et celui du style, l’un et l’autre faisant preuve d’une maîtrise de la diction anglaise qui force l’admiration. Solide prestation également du baryton-basse Christian Immler.
Ce beau concert était donné dans le cadre des traditionnelles Semaines Chorales de Tourcoing, dont le point fort sera vraisemblablement La Passion Selon Saint Matthieu proposé par Malgoire et son équipe les 4 et 5 mai en l’Eglise Saint Maurice de Lille.
Christophe Vetter
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