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Zacharias en chef

Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
04/09/2023 -  
Johannes Brahms : Sérénade n° 2 en la majeur, opus 16
Robert Schumann : Introduction et Allegro appassionato en sol majeur, opus 92 – Symphonie n° 4 en ré mineur, opus 120

Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, Christian Zacharias (piano et direction)


C. Zacharias (© André Peyrègne)


Tous les grands solistes ne font pas de grands chefs d’orchestre. Combien de concertistes prestigieux se sont mis à la direction d’orchestre sans obtenir à la baguette ce qu’ils obtiennent à leur instrument ? C’est le cas de Christian Zacharias.


Ce grand pianiste, qui nous a encore ébloui il y a deux mois à Monaco dans un récital Tchaïkovski-Schubert, est revenu en Principauté tant que chef. Dirigeant la Quatrième Symphonie de Schumann, il n’a pas obtenu de l’Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo ce velours, cette volupté sonore, cette souplesse de phrasé qui caractérisent son jeu lorsqu’il est au clavier. Tout était bien en place, l’ensemble avait de l’allure, mais il manquait cette beauté sonore et cette majesté musicale qu’on peut obtenir avec un tel orchestre.


Au cours du même concert, Christian Zacharias se mit au piano pour interpréter en soliste Introduction et Allegro appassionato du même Schumann – cette œuvre émouvante, pleine d’élans romantiques et d’emportements lyriques qu’on ne joue jamais car elle est dans l’ombre du sublime Concerto pour piano du même compositeur. Sachons gré à Christian Zacharias de nous l’avoir fait entendre.


La Seconde Sérénade de Brahms, qui, elle aussi, était au programme, est d’un intérêt moindre. Elle se trouve, avec la Première Sérénade, au tout début des compositions pour orchestre de Brahms. On sent le compositeur timide par rapport à l’écriture orchestrale – alors qu’au même âge il compose des œuvres splendides pour piano. Il n’osera s’attaquer à la composition de sa Première Symphonie que... près de vingt ans plus tard ! Ici, on ne sent pas encore le souffle brahmsien. Il y a tant d’autres belles œuvres de Brahms à entendre – que Zacharias joue magnifiquement... quand il est au piano  !



André Peyrègne

 

 

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