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Monaco : le Printemps est déjà là !

Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
03/08/2023 -  
Steve Reich : Clapping Music
César Franck : Les Djinns – Variations symphoniques
Anton Bruckner : Symphonie n° 2 en do mineur

Julien Bourgeois, Bruno Mantovani (percussions), Michel Dalberto (piano)
Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, Kazuki Yamada (direction)


K. Yamada, M. Dalberto (© André Peyrègne)


Une hirondelle ne fait pas le printemps. Bruno Mantovani si : c’est lui qui fait le Printemps des arts de Monaco. Il dirige depuis deux ans ce festival qui, pour cette année, vient de débuter lors d’un concert donné en présence de la princesse Caroline.


Ce début s’est fait avec des applaudissements. Normal ! Direz‑vous... A part que ce n’était pas les spectateurs qui applaudissaient mais... deux musiciens sur scène. Ils interprétaient la Clapping Music de Steve Reich, pièce destinée à deux musiciens frappant dans leurs mains. Nous ne dirons qu’une chose : bravo ! Les deux musiciens en question étaient Bruno Mantovani en personne et le percussionniste vedette du Philharmonique de Monte‑Carlo, Julien Bourgeois. Par la suite, ce dernier couronnerait la Deuxième Symphonie de Bruckner de ses spectaculaires roulements de timbale.


Franck et Bruckner étaient au programme. De Franck, ses deux concertos pour piano que sont Les Djinns et les Variations symphoniques. Les Djinns sont inspirés par cet étonnant poème de Victor Hugo dont les strophes comportent un nombre croissant puis un décroissant de syllabes : cela va de deux syllabes (« Murs, ville ») à dix (« Cris de l’enfer, voix qui hurle et qui pleure ! »). Franck a traduit cela, de manière globale par un grand crescendo suivi d’un grand decrescendo. Le pianiste Michel Dalberto assura la partie de piano avec maîtrise et robustesse – sur un piano dont deux notes au niveau de l’octave 4 n’avaient pas tenu l’accord et sonnaient plutôt faux !


On n’entend jamais la Deuxième Symphonie de Bruckner. C’est le mérite d’un grand festival de nous proposer des œuvres peut jouer. Dans cette symphonie, il y a en germe tout le futur grand Bruckner. Cette « petite » symphonie (... qui dure quand même une heure) a été hissée au niveau d’une grande par l’ampleur sonore et le souffle qu’ont déployé le Philharmonique monégasque et son chef Yamada. Le 8 mars – jour du concert – était la « journée de la femme ». Le Philharmonique avait à bon escient confié le poste de violon solo à sa soliste femme, Liza Kerob. D’une certaine façon, elle symbolise cette journée, alliant la grâce de la féminité au talent de l’artiste et à l’efficacité de la capitaine. Tout l’orchestre l’a brillamment suivie dans l’aventure de ce Bruckner de printemps.



André Peyrègne

 

 

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