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Etoile filante

Paris
Palais Garnier
02/21/2023 -  et 22, 23* février 2023


Défilé du Ballet de l’Opéra national de Paris

Hector Berlioz (musique)


Vaslaw
John Neumeier (chorégraphie), Johann Sebastian Bach (musique)


Le Chant du compagnon errant
Maurice Béjart (chorégraphie), Gustav Mahler (musique)


Etudes
Harald Lander (chorégraphie, mise en scène), Carl Czerny/Knudåge Riisager (musique)
Etoiles, premières danseuses, premiers danseurs et Corps de Ballet de l’Opéra national de Paris
Sean Michael Plumb (baryton), David Fray (piano), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Mikhail Agrest (direction musicale)


(© Yonathan Kellerman/Opéra national de Paris)


En trois soirées dont un gala caritatif et très people, le Ballet de l’Opéra national de Paris (BOP) rend hommage à son danseur étoile et ancien directeur de la danse (de 1990 à 1995), Patrick Dupond, disparu en 2021.


Cet hommage, qui comportait des chorégraphies emblématiques de la carrière de Patrick Dupond (1959‑2021), commençait par un court film très bien réalisé par Vincent Cordier, émouvant par son choix d’image d’archives et la voix de l’étoile si charismatique pour tout commentaire. Il se poursuivait par le traditionnel et toujours très spectaculaire Défilé du corps de ballet, pas si traditionnel le soir du gala seulement, qui avait repris l’idée lancée par Patrick Dupond en 1990 et qui n’a pas survécu à son directorat d’inviter à la fin du défilé toutes les étoiles encore en vie et disponibles à se joindre au corps de ballet actuel. Ces émouvantes retrouvailles avec les générations précédentes, réglées par Claire Chazal, peuvent être visionnées sur Instagram.


Quoiqu’un peu disparate dans sa programmation, cet hommage mérité à une étoile filante du BOP au parcours si tragique et singulier s’ouvrait avec Vaslaw, créé pour Patrick Dupond par John Neumeier à Hambourg en 1979, élégante et savante chorégraphie réglée sur des Préludes et Fugues de Bach joués sur scène avec grande précision par David Fray.


Suivait Le Chant du compagnon errant, ballet mythique créé par Maurice Béjart en 1971 pour Rudolf Noureev et Paolo Bortoluzzi sur le cycle de lieder éponyme de Mahler que chantait dans la fosse avec un peu trop de sentimentalité le baryton américain Sean Michael Plum. La chorégraphie (et les costumes) de ce tragique pas de deux, duquel Patrick Dupond a laissé une interprétation légendaire (dont pour une unique fois avec Rudolf Noureev), semble aujourd’hui avoir pris quelques rides. Il faudrait peut‑être des interprètes plus charismatiques qu’Hugo Marchand et Germain Louvet pour lui donner une seconde vie.


La soirée s’achevait avec Etudes (1948) du Danois Harald Lander, chorégraphie qui, sur une orchestration très kitsch réalisée par Knudåge Riisager d’Etudes pour le piano de Carl Czerny (que le chef américain Mikhael Agrest ne contribuait pas à alléger à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Paris), a le mérite de faire danser de façon virtuose et humoristique une grande partie du corps de ballet. Et quelle leçon de danse ! Toutes les figures imposées y passent en quelques tableaux. Elle faisait briller aussi les trois meilleurs danseurs du programme (qui comportait deux distributions) : les deux étoiles Valentine Colasante et Paul Marque et un jeune sujet, Guillaume Diop, dont la présence et les qualités techniques réservaient la véritable surprise de la soirée.



Olivier Brunel

 

 

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