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Mozart en majesté

Lausanne
Théâtre de Beaulieu
02/09/2023 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Ave verum corpus, K. 618 – Exsultate, jubilate, K. 158a [165] – Requiem, K. 626
Marie Lys (soprano), Beth Taylor (alto), Cyrille Dubois (ténor), Hanno Müller-Brachmann (basse)
Ensemble Vocal de Lausanne, Orchestre de Chambre de Lausanne, John Nelson (direction)


J. Nelson (© Marco Borggreve)


La foule des grands soirs s’est pressée au Théâtre de Beaulieu de Lausanne pour écouter le Requiem de Mozart, un ouvrage qui séduit toujours autant les mélomanes. Il faut dire qu’il était exécuté par deux formations chères au cœur des habitants de la ville, l’Orchestre de Chambre de Lausanne et l’Ensemble Vocal de Lausanne, qui n’ont pas si souvent l’occasion de se produire ensemble. Elles étaient réunies sous la baguette de John Nelson et accompagnées d’un quatuor de solistes de haute tenue. A 81 ans, le chef d’orchestre était de retour à Lausanne, où il n’est pas un inconnu puisqu’il y a déjà dirigé Bach et Beethoven notamment. Spécialiste des œuvres chorales, il a donné ce soir une interprétation du Requiem de Mozart théâtrale et contrastée, à des années‑lumière de la sobriété et de l’intériorité souvent associées à cette œuvre. Il a employé des tempi particulièrement alertes et n’a pratiquement pas fait de pause entre les différents morceaux, si bien que son Requiem a été un des plus rapides jamais entendus. Mais surtout, il en a donné une lecture extrêmement dynamique et dramatique, avec notamment un Dies iræ et un Confutatis énergiques et sonores, qui ont fait trembler les murs de la salle.


L’Ensemble Vocal de Lausanne s’est révélé tout simplement magnifique, confondant de précision et d’homogénéité dans tous les registres. Les quatre solistes étaient également bien assortis. Le concert a débuté avec l’Ave verum corpus, une autre composition de musique sacrée de Mozart, écrite l’année de sa mort, en 1791, tout comme son Requiem inachevé. Quatre minutes de pure douceur et tendresse, en mode pianissimo, avant le lumineux Exsultate, jubilate, qui a mis en valeur le timbre clair et cristallin de Marie Lys, laquelle a remplacé au pied levé une collègue souffrante. Pendant les applaudissements nourris qui ont salué tous les artistes à la fin de la soirée, le chef a brandi la partition de Mozart, une jolie façon de signaler que le succès du concert revient aussi et surtout au génie de Salzbourg.



Claudio Poloni

 

 

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