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Duo réjouissant!

Tourcoing
Théâtre Municipal de Tourcoing
02/22/2002 -  et: les 24 et 26 février (également les 7 et 9 février au Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines et le 19 février au Carré St Vincent à Orléans)
Orazio Vecchi : L’Amfiparnaso
Giacomo Puccini : Gianni Schicchi

L’Amfiparnaso : Dominique Visse* (Pedrolino/Isabella/Hebrei), Bruno Boterf* (Lucio/Hortensia/Isabella/Hebrei), Vincent Bouchot* (Pantalone/Isabella/Hebrei), François Fauché* (Gratiano/Hortensia/Isabella), Renaud Delaigue* (Capitan Cardon/Hortensia/Isabella/Herbrei)
Gianni Schicchi : Fulvio Massa (Gianni Schichhi), Manuela Kriscak (Lauretta), Simon Edwards (Rinuccio), Dominique Visse* (Zita), Bruno Rostand (Simone), Bruno Boterf* (Gherardo), Liliana Faraon (Nella), Renaud Delaigue* (Betto di Signa), Agnès Mellon (La Ciesca), Pierre Thirion-Vallet (Maestro Spinelloccio/ Pinellino), Vincent Bouchot* (Amantio di Nicolao), Marie Planinsek (Gherardino), François Fauché* (Marco)
* Membre de l’ensemble Clément Janequin (direction artistique Dominique Visse)
Laurent Serrano (mise en scène), Charles Marty (décors), Anne Bothuon (costumes), Vincent Monnier (Lumière), Solistes de La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, Dominique Visse (direction musicale, L’Amfiparnaso), Ensemble Instrumental de l’Atelier Lyrique de Tourcoing, Jean-Claude Malgoire (direction musicale, Gianni Schicchi)
Nouvelle Production Atelier Lyrique de Tourcoing ; Coproduction Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines

Les 12 et 13 janvier derniers, l’ensemble Clément Janequin, dirigé par l’incroyable Dominique Visse, nous régalait d’un spectacle merveilleux de fantaisie à partir d’un programme de Chansons polyphoniques françaises du XVIe siècle. Mise en scène avec l’intelligence et la sensibilité qui le caractérise par Jean-Louis Martinoty, cette production qui avait vu le jour en 2000 était en tout point remarquable.
Cette collaboration avec l’Atelier Lyrique de Tourcoing se poursuit un mois plus tard avec ce nouveau projet d’une rare originalité et là encore la réussite est au rendez-vous. Le défi était de rapprocher deux œuvres courtes que trois cents ans séparent : L’Amfiparnaso, une comédie madrigalesque, qui n’est pas encore de l’opéra (mais en semble si proche) et Gianni Schicchi, séparé des deux volets du triptyque dont il appartient, composé par un Puccini bien éloigné de Tosca ou La Bohème. Les points communs ? Le burlesque de situation, la farce sociale, l’insolence et le plaisir de s’amuser. Et c’est bien tout cela qu’a transmis musicalement et scéniquement ce spectacle, la liaison entre les deux étant assurée par les valeureux membres de l’ensemble Clément Janequin, seuls en première partie, intégrés à une véritable troupe dans la seconde.
L’Amfiparnaso (1594), que l’on découvre, a plus besoin d’être présenté que l’opéra de Puccini : il s’agit d’une Commedia harmonica d’Orazio Vecchi comportant 14 courtes scènes réparties en trois actes, traitant du thème populaire de la Commedia dell’arte : un vieillard se fait duper par la jeune femme qu’il compte épouser. Le comique et le tragique alternent habilement, sans temps mort, les interprètes, parfaitement dirigés par Laurent Serrano, qui a le sens du détail et du rythme, s’en donnent à cœur joie et nous font plaisir. Le décor de Charles Marty est fort simple et représente un théâtre de rue qui deviendra dans la seconde partie le lit de mort de Buoso Donati.
Les costumes d’Anne Bothuon, colorés et fantaisistes, dans les deux œuvres, contribuent à la réussite de l’ensemble.
Dans Puccini, l’ensemble instrumental réuni par Jean-Claude Malgoire trouve un son précis et moelleux à la fois et Malgoire nous offre une direction d’une maîtrise à laquelle nous ne nous attendions pas dans ce répertoire plutôt inhabituel. La distribution, dans l’intimité du Théâtre de Tourcoing, est convaincante, mis à part l’excellent Simon Edwards, estimé dans ses interprétations mozartiennes et baroques mais à qui il manque un timbre plus spinto pour Rinuccio. Manuela Kriscak est une adorable Lauretta, ciselant son « O mio babbino caro » avec une musicalité exemplaire et Fulvio Massa apporte au rôle titre une excellente diction et un timbre solide. La famille, seconds rôles habituellement, ne se laisse pas oublier, surtout Dominique Visse, inédite Zita (cela doit être la première fois que le rôle est chanté par un contre-ténor) qui pourrait être discutée vocalement si sa composition savoureuse ne rendait secondaire la moindre réserve.



Christophe Vetter

 

 

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