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Féerique

Paris
Opéra Bastille
06/18/2022 -  et 21, 26, 27*, 29, 30 juin, 2, 3, 5, 6, 8, 9, 11, 12, 15, 16 juillet 2022
Le Songe d’une nuit d’été
George Balanchine (chorégraphie), Felix Mendelssohn (musique)
Eve Grinsztajn*/Ludmia Pagliero/Hannah O’Neill (Titania), Pablo Legasa*/Paul Marque/Marc Moreau/Jérémy‑Loup Quer (Obéron), Héloïse Bourdon/Célia Drouy/Amélie Joannidès/Silvia Saint‑Martin* (Hippolyte), Yannick Bittencourt/Audric Bezard/Florian Magnenet* (Thésée), Fanny Gorse*/Eve Grinsztajn/Laura Hecquet (Helena), Héloïse Bourdon*/Hannah O’Neill/Aubane Philbert/Silvia Saint‑Martin (Hermia), Milo Avêque/Pablo Legasa/Florimond Lorieux* (Lysandre), Yannick Bittencourt*/Audric Bezard/Arthus Raveau (Démétrius), Florian Magnenet/Jérémy‑Loup Quer/Arthus Raveau* (Chevalier de Titania), Héloïse Bourdon/Laura Hecquet/Myriam Ould‑Braham/Ludmia Pagliero* (Divertissement, soliste femme), Thomas Docquir/Germain Louvet/Marc Moreau*/Florian Magnenet/Hugo Marchand/Karl Paquette (Divertissement, soliste homme), Aurélien Gay/Andréa Sarri*/Antoine Kirscher/Emmanuel Thibault/Hugo Vigliotti (Puck), Aubane Philbert*/Silvia Saint‑Martin/Bianca Scudamore/Alice Catonnet/Letizia Galloni/Muriel Zusperreguy (Papillon), Ballet et Ecole de danse de l’Opéra national de Paris
Irina Kopylova*/Pranvera Lehnert, Anne‑Sophie Ducret*/Silga Tiruma (sopranos), Chœurs de l’Opéra national de Paris, Alessandro Di Stefano (chef des chœurs), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Andrea Quinn (direction musicale)
< Christian Lacroix (décors, costumes), Jennifer Tipton (lumières)


(© Yonathan Kellerman/Opéra national de Paris)


Reprise de la féerique production du Songe d’une nuit d’été par George Balanchine, entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris en mars 2017. Si la magie opère toujours, force est de constater que le spectacle ne s’accommode pas toujours de danseurs qui n’y excellent pas.


L’entrée au répertoire du BOP du Songe d’une nuit d’été de Balanchine, créé en 1962 par le New York City Ballet, a été voulue par Benjamin Millepied lors de son court directorat pour en enrichir le répertoire déjà riche, trente‑trois œuvres au total, du chorégraphe américain. Le revoici, repris sous le directorat de son successeur, la danseuse étoile Aurélie Dupont, qui vient d’annoncer qu’elle quittera la direction du Ballet à son tour à la fin de cette saison. Aucun successeur n’a été annoncé à ce jour après ce départ précipité. Que de bouleversements après le long « règne » à la tête de cette institution de Brigitte Lefèvre, qui l’a tenue d’une main de fer pendant dix‑neuf ans !


On ne reviendra pas sur le descriptif de la chorégraphie d’un des rares ballets narratifs balanchinien, ni sur son substrat musical, qui combine la musique de scène composée par Mendelssohn en 1826 et 1843 agrémentée de quelques autres de ses œuvres. Non plus sur les ingénieux décors et les deux cents somptueux costumes réalisés d’après les maquettes originales de Barbara Karinska par le styliste Christian Lacroix sous la stricte surveillance du Balanchine Trust, tout comme pour la reprise de la chorégraphie par Sandra Jennings. C’est, parmi tous les avatars connus du Songe, un des plus distrayants, dont l’action est d’une lisibilité totale, et réalisé dans un vrai respect de la tradition du ballet russe impérial à l’école duquel avait été formé Balanchine.


Comme pour toutes les séries de ballets, plusieurs distributions alternaient. Ayant préféré pour cette reprise y voir danser de plus jeunes danseurs que les distributions d’étoiles prévues pour les premières représentations, on ne peut que constater que si la magie du spectacle est intacte et fonctionne toujours, la danse s’accommode mal d’une distribution qui ne soit pas de première excellence.


Si le sujet Andréa Sarri tenait fort bien le rôle en or de Puck et le premier danseur Pablo Legasa campait un Obéron de grande classe, la déception venait des trois couples de premiers danseurs. Eva Grinsztajn, Titania, et son Chevalier, Arthus Raveau donnaient peu de relief à ces personnages clés et les deux couples d’amoureux Helena/Démétrius et Hermia/Lysandre étaient dansés sans beaucoup de grâce ni d’esprit, respectivement par Fanny Gorse et Florimond Lorieux, d’une part, Héloïse Bourdon et Yannick Bittencourt, d’autre part. On a admiré en revanche l’humour de Samuel Bray en Bottom et la très virtuose Silvia Saint‑Martin en Hippolyte.


On ne répètera jamais assez le luxe de pouvoir assister à ces luxueuses chorégraphies avec un excellent orchestre dans la fosse, un chœur et même deux solistes, tous placés sous la direction très précise et lyrique de Andrea Quinn.



Olivier Brunel

 

 

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