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Trois bis !

München
Herkulessaal
05/26/2022 -  et 27* mai 2022
Frédéric Chopin : Concerto pour piano n° 2, opus 21
Jean Sibelius : Symphonie n° 2, opus 43

Emanuel Ax (piano)
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Hannu Lintu (direction)


H. Lintu (© Astrid Ackermann)


Voici une soirée un peu « bousculée ». Elle devait être initialement placée sous la baguette de Karina Canellakis avec des œuvres de Lutoslawski en seconde partie. La cheffe a dû annuler et a été remplacée par Robin Ticciati, avec potentiellement la Troisième Symphonie de Rachmaninov. Et c’est finalement le Finlandais Hannu Lintu qui était sur le podium pour sa première prestation avec l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise.


L’introduction orchestrale du Second concerto de Chopin reflétait hélas peut‑être cette succession d’accidents. En dépit du fait que cette soirée était la seconde durant laquelle ce programme était joué, l’orchestre était inhabituellement assez lourd avec des accents trop marqués. Au piano, Emanuel Ax a toujours un beau toucher et le temps n’a pas affecté sa technique. Certains de ses rallentandos dans le Maestoso initial sont un peu trop « visibles » et certains sforzandos que demande la partition pourraient être plus marqués. Mais il trouve un beau cantabile dans la Larghetto central et l’Allegro vivace a beaucoup d’allant. Séduit, le public obtient du pianiste américain... trois bis, deux Nocturnes, le Premier de l’Opus 9 et le Premier de l’Opus 55 et une Berceuse très délicate et particulièrement réussie.


Jean Sibelius fait‑il vraiment partie du répertoire traditionnel des ensembles allemands ? En dépit d’un niveau technique très élevé, ce même ensemble n’avait pas convaincu en 2019 dans la Première Symphonie à Salzbourg. Cette exécution appelle des commentaires similaires, le niveau technique, l’amplitude des cuivres et la qualité de la mise en place dans le redoutable Vivacissimo sont très impressionnants. Mais trop souvent, les musiciens ne laissent pas parler la musique, cherchent des expressions et une certaine opulence qui cassent un peu l’architecture globale de la symphonie. Ils trouvent cependant la stature et l’amplitude que demande le Finale.


L’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise sera dans deux ans sous la direction artistique de Sir Simon Rattle, grand défenseur de la musique de Sibelius. Peut‑être aura‑t‑il à cœur de faire partager son enthousiasme à son nouvel orchestre comme il l’a fait depuis longtemps de Birmingham à Berlin ?



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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