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Melting potes

Paris
Cirque d'hiver Bouglione
02/07/2002 -  et 1er (Maisons-Alfort), 2 (Saint-Michel-sur-Orge), 3 (Montereau), 5 (Meaux), 6 (Conflans-Sainte-Honorine), 8 (Chaville), 9 (Massy) et 10 février (Saint-Maurice)

Leonard Bernstein : West Side story (Danses symphoniques)
Cole Porter : Quatre chansons
Igor Stravinski : Ebony Concerto
Duke Ellington : Harlem Suite



Sara Lazarus (voix)
Caratini jazz ensemble, Orchestre national d’Ile-de-France, Didier Benetti (direction)


Non content de proposer au cours de sa saison des programmes cohérents et audacieux présentés à plusieurs reprises dans de nombreuses communes de la région, l’Orchestre national d’Ile-de-France va aussi à la recherche d’un public qui ne fréquente pas les lieux habituels de concert, dans des programmes non moins cohérents et en proposant des tarifs très attractifs. Ce programme américain, qui sera répété huit fois dans toute la région, touchant ainsi un très large public, est emblématique de cette démarche, tant dans l’association du jazz et de la musique « classique », que dans le travail effectué avec une formation de jazz ou que dans le fait de renouer, pour la soirée parisienne, avec le Cirque d’hiver, lieu mythique des « concerts populaires » de Jules Pasdeloup.


Avec une quarantaine de cordes, légèrement amplifiées, Didier Benetti s’attaque aux Danses symphoniques de West Side story. Après un « boeuf » avec le piano et les percussionnistes, auquel il n’est pas le dernier à contribuer en jouant avec virtuosité sur deux caisses claires, le chef, qui nous rappelle ainsi qu’il est timbalier solo de l’Orchestre national de France, enflamme ses troupes, notamment dans la redoutable fugue.


Pour interpréter quatre chansons de Cole Porter (You’re the top, My heart belongs to Daddy, You’d be so nice, Just one of those things), le contrebassiste Patrice Caratini a préparé de riches orchestrations, associant son propre ensemble de jazz, mis en valeur dans chaque chanson par des solos de premier ordre, aux cordes de l’Orchestre national d’Ile-de-France. Le courant passe entre Benetti et Caratini, et la chanteuse américaine Sara Lazarus, si elle n’a peut-être pas un timbre très typé, interprète très fidèlement ces quatre titres.


Trop rarement donné, l’Ebony Concerto de Stravinski este confié, pour l’essentiel, aux musiciens de Caratini, sous la direction de Didier Benetti, un rien narquois, pince sans-rire, à la manière de Kurt Weill.


Non moins rarement programmée, la Harlem Suite (1950) de Duke Ellington a été originellement écrite pour jazz band, mais Luther Henderson en a réalisé une version permettant d’y associer un orchestre symphonique (cordes, vents, quatre cors et percussions). La présence de l’orchestre traditionnel ne semble toutefois pas apporter pas grand-chose à cette puisante rhapsodie d’une durée d’environ un quart d’heure. Pour l’association des deux familles de musique, le Concerto pour jazz-band et orchestre de Rolf Liebermann reste décidément la référence.


Pour conclure, Sara Lazarus revient avec deux versions d’une autre chanson de Cole Porter, Get out of town, qui permettent de mettre à nouveau en valeur d’autres pupitres de l’ensemble de Patrice Caratini, y compris sa contrebasse.



Simon Corley

 

 

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