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Come la Tosca in teatro

Zurich
Opernhaus
10/03/2021 -  et 6, 9*, 12, 17 octobre 2021
Giacomo Puccini : Tosca
Sonya Yoncheva (Floria Tosca), Joseph Calleja (Mario Cavaradossi), Thomas Johannes Mayer (Scarpia), Stanislav Vorobyov (Cesare Angelotti), Valeriy Murga (Le Sacristain), Martin Zysset (Spoletta), Ilya Altukhov (Sciarrone), Claire Schurter/Leandra Nitzsche* (Un berger), Benjamin Molonfalean (Un geôlier)
Chor der Oper Zürich, Ernst Raffelsberger (préparation), Philharmonia Zürich, Paolo Carignani (direction musicale)
Robert Carsen (mise en scène), Sylvie Döring (reprise de la mise en scène), Anthony Ward (décors), Alexander Lowde (collaboration aux décors), Davy Cunningham (lumières)


(© Monika Rittershaus)


Pour cinq représentations de Tosca, l’Opernhaus de Zurich reprend la mise en scène de Robert Carsen, qui avait été étrennée en 2009. L’ouvrage de Puccini est l’un des opéras les plus connus et les plus joués du répertoire, de surcroît avec dans le rôle-titre un personnage de diva par excellence ; aussi le metteur en scène canadien a-t-il eu l’idée de transposer l’action dans un théâtre, la Scala en l’occurrence : le premier acte se déroule dans la salle, au parterre, le deuxième dans les coulisses et le troisième sur scène. « Come la Tosca in teatro... » enjoint d’ailleurs Tosca à Cavaradossi juste avant l’exécution de ce dernier. Le spectacle ne convainc toujours pas, il est sans aucun doute l’un des moins réussis de Robert Carsen, qui a beaucoup mieux traduit son amour du théâtre dans sa célèbre production des Contes d’Hoffmann à Bastille.


La distribution réunie à Zurich laisse des sentiments mitigés. Si on admire le Scarpia de Thomas Johannes Mayer pour son raffinement cynique et son sadisme subtil, on ne peut passer sous silence sa diction parfois problématique et l’usure du timbre. La Tosca de Sonya Yoncheva laisse aussi perplexe : le rôle est clairement à la limite de ses possibilités vocales, ce qui la contraint parfois à crier plutôt qu’à chanter, et son « Vissi d’arte » fait la part belle à la pure beauté du chant, sans jamais vraiment émouvoir. Il faut néanmoins reconnaître à l’artiste un engagement total dans son personnage. Seul le Cavaradossi de Joseph Calleja n’appelle que des éloges, amoureux ardent au timbre solaire et généreux, qui n’est pas sans rappeler Luciano Pavarotti, aussi dans le physique et les poses. Très attentif aux chanteurs, le chef Paolo Carignani offre une exécution énergique et efficace, sans s’embarrasser de nuances et de finesses.



Claudio Poloni

 

 

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