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L’Espagne pousse sa corne jusque dans le Quercy

Cahors
Théâtre
08/03/2021 -  et 1er août 2021 (Prudhomat)
Fernando Obradors : Canciones clásicas espanolas vol. I: 6. «Del cabello más sutil» & 7. «Chiquitita la novia» & vol. III: 4. «Aquel sombrero de monte»
Giuseppe Verdi : Don Carlo: «Nel giardin del bello» & «O don fatale» – La forza del destino: «Pace, pace mio Dio»
Carlos Guastavino : Se equivocó la palomaSeis Canciones de Cuna: 3. «Encantiamento» – La rosa y el sauce
Jules Massenet : Le Cid: «Pleurez! pleurez mes yeux» – Don Quichotte: «Quand la femme a 20 ans»
Wolfgang Amadeus Mozart : Le nozze di Figaro, K. 492: «Porgi, amor»
Enrique Granados : 12 Tonadillas en estilo antiguo: 3. «El majo discreto», 6. «El majo tímido» & 7. «El tra la la y el punteado»
Alberto Ginastera : Cinco canciones populares argentinas, opus 10: 2. «Triste» et 3. «Zamba» – Dos canciones, opus 3: 1. «Canción al árbol del olvido»

Béatrice Uria-Monzon (soprano), Eric Perez (récitant), Marc-Olivier Poingt (piano)


B. Uria-Monzon (© Cassiana Sarrazin)


Autour des représentations lyriques qui ont fait sa réputation – pour cette édition, le binôme Cavalleria rusticana/Paillasse et La Cenerentola – le Festival de Saint-Céré offre une grande diversité de manifestations vocales ou instrumentales, parfois loin de ses bases, comme avec ce récital «Parfum d’Espagne», qui marque en même temps le début du bref festival «MusiqueS à Cahors»: l’Espagne aura ainsi «poussé sa corne» un peu au-delà de Toulouse, jusque dans le Quercy.


Et quoi de plus indiqué que cette destination ensoleillée dans une soirée d’été arrosée par une pluie automnale? Et qui de plus en situation que Béatrice Uria-Monzon, d’ascendance hispanique et célébrée notamment pour ses incarnations de Carmen, pour ce parcours qui évite l’espagnolade à répétition pour s’échapper vers l’Argentine avec Ginastera et Guastavino mais aussi vers des opéras de Mozart, Verdi et Massenet ayant pour cadre l’Espagne. Sept compositeurs, trois langues, il n’en fallait pas moins pour évoquer la femme espagnole dans tous ses états, forte et fragile, altière et séductrice, sous la conduite d’Eric Perez, qui tantôt récite la traduction des textes, tantôt contextualise et met en perspective de manière presque didactique les différentes pièces du programme.


Parfois ibériques jusqu’à la (plaisante) caricature – Obradors et ses chansons populaires, Granados et ses aimables et spirituelles tonadillas – certaines des mélodies tutoient en revanche le sublime, comme La colombe s’est trompée de Guastavino ou la «Chanson de l’arbre de l’oubli» de Ginastera. Dans les extraits d’opéra, on retrouve la mezzo (Eboli, Dulcinée) mais on a également l’occasion d’apprécier l’évolution de sa tessiture vers des rôles tels que la Comtesse, Leonora ou Chimène. L’instabilité du timbre et de la justesse ne font pas oublier la qualité du phrasé, la conviction de l’incarnation et le talent de tragédienne, d’autant qu’elle est soutenue avec finesse et agilité par Marc-Olivier Poingt (même si son Mozart laisse encore à désirer).


Bien sûr, le public en redemande et est récompensé par un bis, aussi bref que typique, El vito d’Obradors.


Le site du Festival de Saint-Céré
Le site de Béatrice Uria-Monzon



Simon Corley

 

 

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