About us / Contact

The Classical Music Network

Monaco

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Des Labèque et des Biches

Monaco
Monte-Carlo (Palais princier)
07/22/2021 -  
Francis Poulenc : Les Biches (Suite)Concerto pour deux pianos
Bedrich Smetana : VlatvaSarka

Katia et Marielle Labèque (piano)
Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Tomás Netopil (direction)


Un concert au Palais princier (© Archives du Palais princier)


Et voilà le Philharmonique de Monte-Carlo retrouvé! Après les péripéties des concerts précédents dans la Cour d’honneur du Palais Princier (voir ici), nous avons entendu l’orchestre dans sa plénitude et sa beauté. Il était tenu en mains par un très bon chef tchèque, Tomás Netopil.


Les œuvres au programme ? Deux extraits de Ma Patrie de Smetana, dont la célèbre Moldau qui évoque en musique le parcours de la rivière aimée des Tchèques depuis sa source jusqu’à sa rencontre avec le Danube. Autant dire que le chef d’orchestre était chez lui dans cette musique. Le courant de la Moldau passa avec une belle fluidité d’un pupitre à l’autre. Les solistes de l’orchestre s’en donnèrent à cœur joie, depuis les doux gazouillements des deux flûtes au début jusqu’aux fanfares des cuivres au moment où la Moldau fait son entrée solennelle entre les murs de Prague.


Lorsqu’il aborda la musique de Poulenc, Nepotil ne fut pas moins convaincant. Poulenc, en effet, partageait le programme avec Smetana. Cette fois-ci, c’était la musique de Poulenc qui était chez elle. Car la suite orchestrale des Biches que l’on entendit fut créée à Monte-Carlo en février 1924 lors d’un spectacle des Ballets russes dans des décors de Marie Laurencin. Poulenc avait alors 25 ans. Cette musique, très «mondaine» et «monégasque», n’a pas pris une ride.


Outre Les Biches, on a entendu le Concerto pour deux pianos de Poulenc. Avec les célèbres sœurs Labèque en solistes, on n’avait pas affaire à deux biches mais à deux tigresses. Elles griffent, les sœurs Labèque, attaquent, bondissent, mais savent aussi faire patte de velours. Tout cela nous valut une interprétation dynamique, joyeuse, dont la clarté et l’élégance furent partagées par l’orchestre.


Entre les Biches et les Labèque, ce fut une soirée princière pour Poulenc!



André Peyrègne

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com