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Chambriste et déjà symphonique

Verbier
Salle des Combins
07/21/2021 -  
Max Bruch : Concerto pour violon n° 1, opus 26
Johannes Brahms : Sérénade n° 1, opus 11

Janine Jansen (violon)
Orchestre de chambre du Festival de Verbier, Antonio Pappano (direction)


A. Pappano (© Janosh Ourtilane)


La venue d’Antonio Pappano au Festival de Verbier est un événement notable de cette édition 2021. Il y dirige trois fois l’Orchestre de chambre du Festival et participera au piano à un concert de «Rencontres inédites».


L’Orchestre de chambre du Festival de Verbier assure cette année, dans les conditions exceptionnelles que l’on a expliquées (voir ici), la partie symphonique des quelques concerts qui ont pu être préservés. Orchestre de chambre à peine étoffé (une quarantaine de musiciens pour ce concert), il a vraiment assuré une fonction symphonique dans les deux œuvres au programme avec une qualité étonnante dans tous les pupitres, particulièrement ceux des vents et cuivres, qui y avaient la part belle.


La violoniste néerlandaise Janine Jansen a joué avec une douceur intimiste, très chambriste, le Premier Concerto Bruch (remplaçant celui de Szymanowski annoncé initialement). Sur le Stradivarius Rivaz-Baron Gutmann de 1707, prêté par Dextra Musica, son jeu clair et précis, sa sonorité très douce et colorée passaient plutôt bien dans la grande salle des Combins, dont l’acoustique n’est pas toujours favorable aux instruments solistes.


Les deux Sérénades de Brahms, œuvres de jeunesse écrites après la mort de Schumann, sont beaucoup plus rarement jouées au concert que ces symphonies. Elles sont pourtant des essais dans lesquels le jeune compositeur, encore hésitant à se lancer dans la grande forme, a cherché des alliances de timbres. La Première Sérénade, assez longue avec ses six mouvements, composée à l’origine pour neuf instruments, a beaucoup de charme, des réminiscences schumaniennes et un vrai parfum pastoral. Antonio Pappano en a donné une vision pleine de fraîcheur à la tête de cet orchestre de chambre qui, ainsi étoffé, sonnait comme une phalange symphonique professionnelle.


Antonio Pappano a, le même soir, donné de nouveau ce concert avec un autre soliste, Sergei Babayan, dans le Vingt-septième Concerto pour piano de Mozart et participera comme pianiste le 23 juillet aux troisièmes «Rencontres inédites» avec entre autres musiciens Janine Jansen, Frans Helmerson et Antoine Tamestit.



Olivier Brunel

 

 

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