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Martinu le parisien Paris Centre Tchèque 01/21/2002 - Bohuslav Martinu : Trois Madrigaux, Variations sur un chant populaire slovaque, Scherzo, La Revue de cuisine Igor Stravinsky : L’Histoire du soldat Krystof Maratka : Sylinx, Perludia
Ensemble Calliopée Heureuse initiative du très dynamique Centre Tchèque (18 rue Bonaparte, Paris 6e) que de consacrer une série de concerts à l’un des grands compositeurs du XXe siècle le plus négligé, Bohuslav Martinu. Sa seconde patrie était pourtant la France - il travailla près de vingt ans à Paris - mais elle le lui rend bien mal ! Ces quatre concerts permettront au moins de mieux faire connaître l’œuvre imposante et foisonnante de Martinu d’autant que l’excellent ensemble Calliopée y met tout son cœur et son talent. La rapide et substantielle présentation des pièces par le spécialiste des compositeurs de cette région de l’Europe, Guy Erismann, permet de les resituer dans leur contexte et de mieux les goûter. Les saveurs ne manquent pas en effet dans La Revue de cuisine reprenant à son compte les nouvelles danses à succès de l’entre deux guerres comme le charleston ou le tango ! Mais la simplicité, le naturel et le raffinement ne manquent pas non plus à Martinu comme le prouvent les sublimes Trois Madrigaux pour violon et alto donnés en ouverture du concert. Le temps de descendre dans les caves voûtées du XIIe siècle et l’on découvrait un jeune compositeur tchèque suivant son illustre aîné en vivant en ce moment à Paris. La première pièce de Krystof Maratka, Sylinx pour clarinette seule, convainc peu et casse par moment les oreilles, mais la seconde, Perludia pour flûte, violon et violoncelle, inspirée des bruits de la nature, glisse avec douceur sur les sons, évitant tout naturalisme facile, et relie habilement complexité et jeu. Une clôture réjouissante à une superbe soirée.
www.centretcheque.org
Prochains concerts : lundi 4 février, lundi 11 mars et mardi 2 avril (à 20h30).
Philippe Herlin
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