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Zacharias : premier concert depuis onze mois

Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
02/14/2021 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Le nozze di Figaro, K. 492: Ouverture – Concerto pour piano n° 19, K. 459
Joseph Haydn : Symphonie n°83 «La Poule»
Francis Poulenc : Sinfonietta

Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Christian Zacharias (piano et direction)


C. Zacharias (© André Peyrègne)


On vit entrer sur scène une haute silhouette légèrement voûtée, couronnée de cheveux blancs. Christian Zacharias prit la parole, la gorge nouée: «Ceci est mon premier concert depuis le 1er mars.»


Eh oui, telle est la situation actuelle de la profession artistique. A l’arrêt depuis un an. Pour combien de temps encore? Même les solistes les plus célèbres – Christian Zaccharias en fait partie – sont réduits au silence. Et les concerts monégasques, qui sont parmi les rares à être donnés en public, ne peuvent accueillir tous les solistes du monde!


Christian Zacharias était donc à l’affiche du Philharmonique de Monte-Carlo dimanche. Il intervenait comme pianiste et comme chef d’orchestre. Disons le tout de suite, c’est le pianiste en lui qui nous a séduit.


Le titre du concert était «Apothéose du classicisme». La musique de Poulenc peut en faire partie. Dans sa Sinfonietta composée en 1948, le compositeur français s’est en effet souvenu du style de Haydn – même si certains thèmes, ciselés à la manière classique sont développés dans un style hollywoodien.


Dans le concerto de Mozart, Christian Zacharias fit étinceler son toucher mozartien. Il nous séduisit avec son phrasé tantôt câlin, tantôt bondissant, toujours élégant. Au bout de son année de silence, il est et demeure un magnifique mozartien.


Voilà pour le pianiste. Pour ce qui est du chef, il n’a pas su exploiter toutes les possibilités qu’offre le magnifique orchestre de Monaco. La Symphonie «La Poule» de Haydn nous a paru lourde, la Sinfonietta de Poulenc manqua de plans sonores, de contrastes, de souplesse dans les enchaînements de pupitres.


C’est le pianiste en Zacharias dont nous garderons le souvenir lors de ce concert émouvant pour lui. Et pour nous.



André Peyrègne

 

 

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