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Un triple concerto plein d'allant Paris Théâtre des Champs-Elysées 01/08/2002 -
Mozart, musique de ballet d'Idoménée KV 367, symphonie n° 36 Linz KV 425. Beethoven, Triple concerto pour violon, violoncelle et piano, op. 56.
Renaud Capuçon (violon), Gautier Capuçon (violoncelle), Frank Braley (piano), Ensemble Orchestral de Paris, sous la direction de John Nelson.
Ce n'est pas si fréquent de voir le Triple concerto de Beethoven à l'affiche, une œuvre parfois mésestimée par une certaine critique mais généralement très prisée du public. Ce qui fut bien le cas lors de cette exécution juvénile, fougueuse et pleine de vie donnée par les jeunes Capuçon et Frank Braley. Gautier Capuçon du haut de ses 21 ans et son frère Renaud tout juste un peu plus âgé, avec lequel il se produit souvent en musique de chambre, ont semblé parfaitement en phase avec cette œuvre, engagés quand il le faut, tendres quand c'est nécessaire, aussi bien solistes que chambristes, donnant dans le trio un sentiment d'écoute mutuelle intense. Une nécessité dans cette œuvre qui demande un délicat équilibrage des timbres et des intensités. Bon accompagnement de l'Ensemble orchestral de Paris. Ce dernier a en revanche un peu déçu dans les deux œuvres de Mozart et notamment dans la symphonie Linz en raison d'attaques brusques et de l'absence de cette grâce, qui est surtout un état de grâce, si difficile à atteindre dans Mozart.
Florence Trocmé
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