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Impression confirmée

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
02/16/2020 -  
Aaron Copland: Appalachian Spring
Ernest Chausson: Poème, opus 25
Maurice Ravel: Tzigane
Robert Schumann: Symphonie n° 1 «Frühlingssinfonie», opus 38

Renaud Capuçon (violon)
Belgian National Orchestra, Hugh Wolff (direction)


R. Capuçon (© Simon Fowler)


Malgré son irritant changement de nom, le Belgian National Orchestra continue à occuper le créneau du vendredi soir au Bozar, à raison d’un bonne dizaine de concerts par saison, en reprenant souvent le programme, parfois légèrement modifié, le dimanche après-midi suivant, toujours dans la même salle.


Le public rassemblé pour ce concert dominical n’entendra donc pas Aufgang de Pascal Dusapin, exécuté, pour la première fois, en Belgique deux jours avant, mais, par le même violoniste, Poème (1896) de Chausson et Tzigane (1924), la pièce de virtuosité trop souvent exécutée, selon nous, de Ravel. Renaud Capuçon explore avec son aisance habituelle et son goût sûr, sans esbroufe ni vulgarité, les registres contrastés, entre profondeur et extraversion, de ces deux pièces fameuses du répertoire des violonistes. Le soliste, qui prend congé du public avec la Méditation de Thaïs, avec le concours d’Annie Lavoisier à la harpe, dispense un jeu lumineux et intense. Cet artiste médiatisé et incontournable affiche une grande délicatesse et une incontestable tenue stylistique dans l’interprétation, impeccablement construite, de la première pièce.


Le reste du programme, sur le thème banal, mais presque d’actualité, du printemps, suscite davantage d’intérêt. Appalachian Spring (1944) constitue une belle entrée en matière, l’exécution se signalant par sa limpidité et ses sonorités évocatrices. Les musiciens, conduits avec précision et élégance par leur directeur musical, Hugh Wolff, jouent cette œuvre de Copland avec la transparence d’un orchestre de chambre. En seconde partie, la Première Symphonie (1841) de Schumann séduit par son énergie et sa sveltesse. Le chef obtient de ses troupes un jeu vif, précis, frémissant, ainsi qu’un niveau instrumental tout à fait estimable – cordes acérées, bois fruités, cuivres éclatants. La très bonne impression ressentie trois semaines auparavant dans la Missa Solemnis se confirme : l’orchestre a bel et bien gagné en cohésion et en plénitude sous la direction de cet excellent chef.



Sébastien Foucart

 

 

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