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Triomphe viennois

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
12/01/2001 -  
Gioachino Rossini : Le Barbier de Séville, ouverture
Igor Stravinsky : Jeu de Cartes
Antonin Dvorak : Symphonie n° 7

Orchestre Philharmonique de Vienne, Seiji Ozawa (direction)


Pour son deuxième bis, Seiji Ozawa ne monte pas sur le pupitre mais reste dans l’orchestre, comme pour faire corps avec lui : ce détail est révélateur des affinités qui unissent le Philharmonique de Vienne à celui qu’ils ont choisi comme directeur musical du Staatsoper à partir de l’automne 2002 ainsi que pour les diriger lors du fameux «Concert du Nouvel an» du 1er janvier prochain. Il faut dire que sous sa direction les valses de Vienne - les deux bis donnés lors de ce concert - passent du rang des pâtisseries sucrées que l’on nous sert un peu trop souvent à celui du meilleur champagne ! Dirigées avec la rigueur d’une symphonie de Mahler et l’humeur d’un enfant, ces valses annoncent les fêtes de Noël de la plus belle façon. Le concert proprement dit empruntait des chemins nettement moins fréquentés, l’annulation de Peter Serkin ayant conduit au remplacement du Premier concerto pour piano de Brahms par le presque confidentiel Jeu de Cartes de Stravinsky. Créé en 1937 pour Balanchine à New York, ce ballet est pourtant un petit bijou jouant de la forme classique plutôt que s’y soumettant, maniant l’art de la citation avec notamment un thème de l’ouverture du Barbier (dans la «troisième donne»), changeant sans cesse de rythme, et d’une vitalité débordante toujours contenue dans une stricte géométrie anguleuse. Pas forcément attendu dans ce répertoire, le Philharmonique de Vienne fait preuve d’une parfaite mise en place et d’une grande virtuosité. Restant dans l’ombre de l’imposante et un peu pompeuse Neuvième, les Septième et Huitième symphonies de Dvorak mériteraient d’être plus souvent à l’affiche. Avec son ton héroïque, son adagio tourmenté, son superbe et complexe scherzo et son finale libérateur, la Septième symphonie (1885) du «Brahms slave» figure assurément parmi les grandes réalisations du romantisme. Ozawa sait exalter les qualités idoines des Wiener Philharmoniker : densité et beauté du son, netteté des attaques, clarté des lignes, force irrépressible des crescendos. La salle pleine à craquer du Théâtre des Champs-Elysées fait un triomphe mérité aux musiciens.


Diffusion sur France Musique le samedi 22 décembre à 9h




Philippe Herlin

 

 

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