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Gentiment longuet

Paris
Opéra Comique
06/20/2019 -  et 22*, 24, 26, 28, 30 juin 2019
Jacques Offenbach : Madame Favart
Marion Lebègue (Madame Favart), Christian Helmer (Charles-Simon Favart), Anne-Catherine Gillet (Suzanne), François Rougier (Hector de Boispréau), Franck Leguérinel (Le major Cotignac), Eric Huchet (Le marquis de Pontsablé), Lionel Peintre (Biscotin), Raphaël Brémard (Le sergent Larose), Solal Dages-Des-Houx*/Colin Renoir-Buisson (Enfant)
Maîtrise populaire de l’Opéra Comique, Chœur de l’Opéra de Limoges, Edward Ananian-Cooper (chef de chœur), Orchestre de Chambre de Paris, Laurent Campellone (direction musicale)
Anne Kessler (mise en scène), Guy Zilberstein (dramaturgie), Andrew D. Edwards (scénographie), Bernadette Villard (costumes), Glyslein Lefever (chorégraphie), Arnaud Jung (lumières)


F. Rougier, A.-C. Gillet, L. Peintre, F. Leguérinel (© Stefan Brion)


Les raretés offenbachiennes se succèdent à l’occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur. Après Barkouf à Strasbourg et Barbe-Bleue à Lyon, voici Madame Favart à Paris sur la scène qui porte ce nom illustre.


Offenbach n’est jamais aussi bon que lorsqu’il brocarde la société et le pouvoir de son époque. Avec Madame Favart, il faisait en 1878 un retour au genre opéra-comique sur un livret de Duru et Chivot beaucoup moins mordant et concis que ceux du tandem Meilhac-Halévy. L’œuvre est charmante avec son propos historique et alambiqué, l’histoire des démêlés de l’actrice Justine Favart avec le maréchal de Saxe, mais un rien trop longuette et mal ficelée dramatiquement.


Pour la faire revivre, l’Opéra Comique a fait appel à la comédienne Anne Kessler, qui n’a pas retranché une ligne des dialogues parlés pour la rendre plus musclée mais en a soigné la direction d’acteurs, la diction et la crédibilité. La scénographie d’Andrew D. Edwards, qui reconstitue à l’identique en un décor unique et monumental, les ateliers de couture de l’Opéra Comique noie terriblement le poisson car l’action est censée se passer dans une auberge, dans un salon et sur un camp militaire. On ne sait jamais très bien où l’on est dans ce dispositif immense à galeries latérales à peu près jamais utilisées.


C’est d’autant plus regrettable que la réalisation musicale est excellente. Laurent Campellone se tire habillement du piège acoustique inhérent à la fosse, beaucoup trop sonore, du théâtre, en dirigeant avec finesse l’Orchestre de Chambre de Paris sans couvrir les chanteurs. L’excellent Chœur de l’Opéra de Limoges, très sollicité, remplit fort bien sa fonction. La distribution comporte des éléments remarquables, comme la Suzanne d’Anne-Catherine Gillet, le Major Cotignac de Franck Leguérinel et le Marquis de Pontsablé d’Eric Huchet ainsi que quelques silhouettes théâtralement très efficaces – Biscotin de Lionel Peintre, Sergent Larose de Raphaël Brémard. Au couple vedette Marion Lebègue (Justine) et Christian Helmer (Charles-Simon), on reprochera juste quelques défauts dans l’élocution française. Une autre belle réalisation de ce théâtre faite en coproduction avec le Palazzetto Bru Zane dans le cadre de son septième festival à Paris.



Olivier Brunel

 

 

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