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A se relever la nuit Zurich Opernhaus 05/05/2019 - et 9*, 12 mai 2019 Vincenzo Bellini : La sonnambula Kyle Ketelsen (Il Conte Rodolfo), Liliana Nikiteanu/Fredrika Brillembourg* (Teresa), Pretty Yende (Amina), Sen Guo (Lisa), Lawrence Brownlee (Elvino), Ildo Song (Alessio), Omer Kobiljak (Un Notaio)
Chor der Oper Zürich, Ernst Raffelsberger (préparation), Philharmonia Zürich, Maurizio Benini (direction musicale)
(© T + T Fotografie_Toni Sutter)
La Somnambule de Vincenzo Bellini présentée en version concertante à l’Opernhaus de Zurich s’est révélée une véritable fête du belcanto, grâce surtout à un plateau vocal exceptionnel. A la tête du Philharmonia Zürich, le chef Maurizio Benini a contribué à cette magnifique soirée par l’attention qu’il a portée aux chanteurs, les accompagnant sans cesse du regard, mais sa direction aura été plus efficace et routinière que sensible et inspirée. Pour ses débuts dans le rôle d’Amina, Pretty Yende a impressionné par son contrôle absolu de l’émission et de la voix, avec un chant parfaitement nuancé, des pianissimi délicats et des vocalises époustouflantes. Le timbre lumineux et juvénile convient tout particulièrement au personnage, sans parler de son phrasé et de son sens du legato. En Elvino, Lawrence Brownlee ne lui a cédé en rien, avec des aigus étincelants et une technique belcantiste hors pair, qui lui a permis de briller dans les passages d’agilité. Kyle Ketelsen dispose d’une belle voix de basse ronde et sonore, consistante et corsée, un superbe matériau que le chanteur couple à son élégance pour conférer noblesse et caractère au Comte. Parmi les rôles secondaires, on mentionnera Sen Guo, Lisa particulièrement expressive et percutante dans les vocalises. Les prestations vocales de cette soirée ont fait chavirer la salle, qui s’est levée comme un seul homme pour ovationner les chanteurs.
Claudio Poloni
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