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En miroir

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
04/12/2019 -  et 13* avril 2019

12 avril
Johannes Brahms : Quintette à cordes n° 2, opus 111 – Sonate pour violoncelle et piano n° 2 (*), opus 99 – Sextuor à cordes n° 1, opus 18


13 avril
Johannes Brahms : Quintette à cordes n° 1, opus 88 – Sonate pour violoncelle et piano n° 1 (*), opus 39 – Sextuor à cordes n° 2, opus 36
Guy Braunstein, Clara Jumi Kang (violon), Gilad Karni, Ulrich Knörzer (alto), Edgar Moreau (*), Bruno Delepelaire (violoncelle), Sunwook Kim (piano)


E. Moreau (© Julien Mignot)


Les cinquième et sixième concerts de l’intégrale de la musique de chambre concoctée par André Furno au Théâtre des Champs-Elysées dans le cadre de la série «Piano****» (voir par ailleurs ici et ici) étaient centrés par des œuvres en miroir où triomphait largement le violoncelle.


Les deux Sonates pour violoncelle et piano dont les compositions respectives sont assez espacées dans la vie de Brahms voyaient s’affronter, se combiner, se conforter deux musiciens à la personnalité aussi forte que leur sonorité est singulière, le violoncelliste français Edgar Moreau et le pianiste coréen Sunwook Kim (qui avait ouvert ce cycle avec des instrumentistes à vent). Ces deux solistes qui ont déjà beaucoup joué ensemble sont arrivés à l’idéal de la complicité chambriste: chacun d’eux cultivant sa personnalité musicale et sa sonorité propre, l’ensemble est parfait et le résultat magnifique. La clarté du son du pianiste et la netteté de ses phrasés se combine à merveille avec la sonorité volontiers chaude et sauvage du violoncelliste et le dialogue dans ces deux œuvres, surtout la Seconde Sonate (que Brahms créa lui-même au piano), qui cultivent l’échange dans ce qu’il a de plus étroit, aboutit à une véritable évidence musicale.


De ces deux programmes, ce sont certainement les Quintettes à cordes, tous deux composés l’été à Bad Ischl, assez atypiques dans leur effectif (deux violons, deux altos et un violoncelle), qui sont la musique la plus pure, abstraite et sans effets, le Second étant sensiblement plus tardif et même quasi final dans la production brahmsienne. Les deux changements par rapport au programme annoncé – l’altiste Ulrich Knörzer remplaçant son alter ego des Berliner Philharmoniker, Wilfried Strehle, et le Français Bruno Delepelaire (premier violoncelle solo du même orchestre) jouant en lieu et place d’Edgar Moreau annoncé dans le programme – n’ont pas empêché que ces deux œuvres complexes soient jouées avec un parfait équilibre et une musicalité digne de grands ensembles constitués. Les autres musiciens, les violonistes Guy Braunstein et Clara-Jumi Kang ainsi que l’altiste Gilal Karin étant aussi des musiciens d’orchestres germaniques de premier plan.


Ils étaient rejoints par Edgar Moreau pour les deux Sextuors à cordes, assez proches dans le catalogue de Brahms, deux œuvres plus juvéniles, beaucoup plus mélodiques et d’audition plus facile. De fait, par le parfait équilibre et la balance idéale de leur disposition instrumentale, ces deux partitions ont remporté le plus grand succès de ces deux soirées de musique pure qui seront prolongées en mai (les 21 et 27) par les Trios avec piano et les Sonates pour violon et piano avec la fine fleur des musiciens chambristes français: Nicholas Angelich, Renaud Capuçon et Edgar Moreau.



Olivier Brunel

 

 

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