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En rodage

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Victoria Hall
04/12/2019 -  et 15 (Bergamo), 16 (Brescia), 17 (Aix-en-Provence) avril 2019
Johannes Brahms: Ein deutsches Requiem, opus 45
Christina Landshamer (soprano), Markus Eiche*/Wilhelm Schwinghammer (baryton)
MDR Rundfunkchor, Sinfonieorchester Basel, Marek Janowski (direction)


M. Janowski (© Felix Broede)


A 80 ans, Marek Janowski ne semble pas ralentir pas ses activités. L’ancien directeur musical de l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR) vient de prendre la direction musicale de l’Orchestre philharmonique de Dresde et parcourt cette semaine l’Europe avec ce Requiem allemand à la tête des musiciens de l’Orchestre symphonique de Bâle, un ensemble avec lequel il a donné la semaine précédente un programme Bartók et Bruckner.


Cette exécution nous permet de retrouver les qualités bien connues du chef allemand : rigueur de la mise en place, respiration et équilibre, attention au développement de la ligne. Mais que ce soit avec l’OSR ou le Rundfunk-Sinfonieorchester de Berlin, nous avons déjà entendu ce chef avec des forces capables de déployer une plus grande puissance sonore dans ce répertoire. L’Orchestre symphonique de Bâle est plus un orchestre de chambre (six contrebasses...) qu’un orchestre symphonique. Même si Brahms a été influencé par des compositeurs comme Schütz ou Gabrieli, une œuvre comme Un requiem allemand demande plus de musiciens.


Les deux solistes restent également un peu en deçà de ce que le texte permet de faire. Certes, ils ont tous deux le registre et les notes mais les textes que Brahms a choisis ont beaucoup de force. Markus Eiche manque un peu d’autorité et Christina Landshamer est un peu indifférente. Il est difficile de dire si cette conception est due au chef ou aux chanteurs mais les textes ne sont pas assez caractérisés et leurs exécutions manquent d’intérêt. Le Chœur de la Radio MDR met un petit moment à trouver ses marques. Le premier la sur «selig» n’est pas tout à fait exact et le pupitre des ténors manque un peu de présence. A Zurich, le Balthasar-Naumann-Chor était un ensemble plus homogène et plus solide.


Mais l’ensemble prend cependant plus de relief dans les deux derniers mouvements. Chœur et orchestre trouvent de la force pour interpeller la mort dans le passage «Tod, wo ist dein Stachel ? Hölle, wo ist dein Sieg ?» et fait preuve d’une belle tenue dans le «Selig sind die Toten» final. On ne peut se demander si pris par le temps et les contraintes des répétitions et des déplacements, l’ensemble de ce Requiem a bénéficié d’autant de répétitions que ces deux dernières parties. Le public genevois, qui connaît bien Marek Janowski, retrouve un court moment le grand musicien qu’il est mais dans l’ensemble, cette soirée est un peu décevante.


Marek Janowski et ses musiciens auront l’occasion d’approfondir ces pages puisqu’ils les joueront en Italie puis au Festival d’Aix-en-Provence. Plus proche de nous, Marek Janowski sera de retour à Victoria Hall le 15 mai avec l’OSR dans les Deuxième et Troisième Symphonies de Schumann.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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