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Paris
Théâtre Marigny
03/13/2019 -  et 14*, 15, 16, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 27, 28, 29, 30, 31 mars, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 30 avril, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 28, 29, 30, 31 mai, 1er, 19, 20, 21, 22, 23, 25, 26, 27, 28, 29, 30 juin, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 13, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 25, 26, 27 juillet 2019
Frank Loesser: Guys and Dolls
Ria Jones (Miss Adelaide), Clare Halse (Sarah Brown), Matthew Goodgame (Sky Masterson), Christopher Howell (Nathan Detroit), Rachel Izen (General Cartwright), Barry James (Arvide Abernaty), Matthew Whennell-Clark (Benny Southstreet), Joel Montague (Nicely-Nicely Johnson), Brendan Cull, Ross McLaren, Gavin Wilkinson, Ian Gareth Jones, Thomas-Lee Kidd, Jo Morris, Alexandra Waite-Roberts, Emily Goodenough, Delycia Belgrave, Bobbie Little, Joanna Goodwin, Robbie Mc Millan, Adam Denma, Louis Mackrodt
Orchestre du Théâtre Marigny, James McKeon (direction musicale)
Stephen Mear (mise en scène, chorégraphie), Peter McKintosh (décors, costumes), Tim Mitchell (lumières)


(© Julien Benhamou)


Jean Luc Choplin, après une petite interruption due à la fermeture et à son départ du Châtelet, reprend la mission qu’il s’est donnée de faire découvrir au public français la comédie musicale américaine. Et sous toutes ses facettes car, après les grands classiques de Broadway et les plus savants musicals de Steven Sondheim, voici venir sur la scène du Théâtre Marigny, dont il assure maintenant la direction, un musical jamais présenté en France, le rutilant Guys and Dolls de Frank Loesser, pourtant bien connu des amateurs sous son avatar cinématographique.


Créé le 24 novembre 1950 au 46th Street Theater de New York, Guys and Dolls est emblématique de l’âge d’or de Broadway avec ses 1200 représentations et ses cinq Tony Awards, succès très vite suivi par le film de la MGM réalisé par Joseph L. Mankiewicz en 1955 avec une distribution peut-être contestable mais éblouissante pour le box office: Marlon Brando, Jean Simmons, Frank Sinatra et beaucoup d’acteurs ainsi que le chorégraphe de la production originale de Broadway. C’est ainsi que l’on a découvert l’œuvre en France sous le titre cocasse de Blanches colombes et vilains messieurs!


Ce musical contient tous les ingrédients de la réussite: des personnages hauts en couleur (le livret s’inspire du nouvelliste à succès Damon Runyon, peintre des bas-fonds new-yorkais dans les années 1920-1930, deux histoires d’amour parallèles avec des protagonistes issus de milieux aussi opposés que ceux de la pègre, de l’Armée du Salut et du cabaret new-yorkais. Les numéros musicaux signés Frank Loesser sont tous des tubes, mélodiques et faciles à mémoriser et l’action, truffée de chorégraphies séduisantes, se passe dans des lieux aussi emblématiques de l’époque que Broadway, ses rues, ses égouts et la Cuba prérévolutionnaire, casino et lieu de débauche de l’Amérique.


La réalisation parisienne, sur la relativement petite scène de Marigny, confiée à Stephen Mear pour la mise en scène et la chorégraphie, est une véritable réussite dont on ressort enchanté, fredonnant, des ailes aux pieds! Spécialiste britannique de ce théâtre musical, il a déjà collaboré à l’entreprise de Jean-Luc Choplin avec au Châtelet On the Town en 2008 et Singin’ in the Rain en 2015. S’il a déjà monté Guys and Dolls en concert à Londres et sur scène à Milwaukee, il a réuni pour Paris une équipe sans faille (tous les chanteurs ont une doublure annoncée) et s’est adjoint le concours pour les décors et costumes de Peter McKintosh, qui a su créer un univers à la fois stylisé, très praticable et infiniment suggestif et coloré pour les costumes.


Tous les acteurs-chanteurs sont à la hauteur de ce projet, distribution britannique sans faille dominée cependant par l’immense actrice Ria Jones, explosive dans le rôle de Miss Adelaide. Clare Halse donne un éclat particulier et un charme aux deux facettes de Sarah Brown, le sergent «Save a soul» de l’Armée du Salut qui fait tourner la tête du joueur impénitent Sky Masterson, interprété par le très séduisant Matthew Goodgame. Christopher Howell incarne avec justesse le rôle de Nathan Detroit, l’organisateur des craps, les jeux de dés prohibés. Excellents aussi Rachel Izen (General Cartwright), Barry James (Arvide Abernaty) et les deux acolytes de Detroit, Matthew Whennell-Clark (Benny Southstreet) et Joel Montague, l’inénarrable Nicely-Nicely Johnson.


Parmi les danseurs, on distingue Robbie McMillan au sein d’une excellente équipe. James McKeon dirige avec une grande finesse et un timing redoutabe un orchestre assez luxueux (comparé à ce qu’affichent régulièrement les théâtres de Broadway ou du West End londonien) d’une quinzaine de musiciens réunis sous le nom d’Orchestre du Théâtre Marigny. Ce spectacle qui restera quatre mois à l’affiche est à ne pas manquer pour découvrir ou continuer d’explorer le monde fascinant du musical américain.



Olivier Brunel

 

 

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