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Programme bien élaboré

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
02/02/2019 -  et 8 (Hamburg), 12 (Wien), 17 (München), 21 (Aix-en-Provence) mars 2019
Frédéric Chopin : Nocturnes opus 55 n° 1, opus 37 n° 2 et opus 62 n° 2
Robert Schumann : Sonate pour piano n° 3 «Concert sans orchestre», opus 14
Claude Debussy : Préludes (Premier Livre): 1. «Danseuses de Delphes», 5. «Les Collines d’Anacapri», 7. «Ce qu’a vu le vent d’Ouest», 8. «La Fille aux cheveux de lin», 9. «La Sérénade interrompue» et 10. «La Cathédrale engloutie» – Préludes (Second Livre): 6. «"General Lavine" -eccentric-» et 12. «Feux d’artifice»
Alexandre Scriabine : Sonate pour piano n° 4, opus 30

Evgeny Kissin (piano)


E. Kissin (© Sheila Rock)


Grand événement de la saison, le récital de piano d’Evgeny Kissin se donne toujours à guichets fermés au Théâtre des Champs-Elysées. Triomphe mérité avec un programme bien élaboré et passionnant.


Quelle surprise et quel plaisir de retrouver un Evgeny Kissin détendu, souriant, beaucoup plus apaisé que lors des dernières saisons du Festival de Verbier où, il est vrai, la retransmission sur deux écrans géants parallèles à la scène montrant en très gros plan un visage ravagé de tics, n’implique pas la sérénité. Pour ce récital parisien dans le cadre confortable du théâtre de l’avenue Montaigne, il avait élaboré un programme très équilibré avec des œuvres très complémentaires des XIXe et XXe siècles.


Trois Nocturnes de Chopin ouvraient le concert, joués sur le ton de la confidence avec une sonorité chaude et des phrasés chantants qui préludaient naturellement à la Troisième Sonate de Schumann (ou Concert sans orchestre) qui suivait, particulièrement au caractère nocturne de ses variations sur un thème de Clara Wieck, bel intermède apaisé entre les très virtuoses mouvements extrêmes enlevés sans esbroufe technique, avec le naturel et le chic que ce pianiste russe sait donner à sa technique superlative.


Plus courte, la seconde parie enchaînait huit Préludes de Debussy choisis dans ses deux livres, dans lesquels Kissin, sans pour autant sacrifier une sonorité riche et colorée, imprimait des rythmes bien marqués. La courte Quatrième Sonate de Scriabine, dans laquelle l’héritage chromatique de Tristan se distingue clairement, était comme une conclusion plus mystique à cette série de Préludes pittoresques.


Pour les encores, trois des quatre compositeurs revenaient dans le désordre, avec Rêverie, «Golliwogg’s Cake-walk» et Grande Valse brillante, une généreuse petite demi-heure de bonheur supplémentaire très acclamée par le public.



Olivier Brunel

 

 

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