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Tout Tchaïkovski Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/23/2019 -
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Concerto pour piano n° 1, opus 23 – Symphonie n° 6 «Pathétique», opus 74
Boris Berezovsky (piano)
Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, Vassily Sinaisky (direction)
V. Sinaisky (© Jesper Lindgren)
Est-ce par la conjonction de la venue à Paris d’un orchestre prestigieux, de celle d’un formidable pianiste et d’un programme très attrayant? le Théâtre des Champs-Elysées faisait, pour ce concert tout Tchaïkovski, salle comble malgré le remplacement de Youri Temirkanov.
Installé face au chef et au public sur un piano disposé perpendiculairement à la salle, Boris Berezovsky, en très grande forme, a donné du Premier Concerto de Tchaïkovski, le roi des concertos du répertoire russe, une interprétation sans aucune esbroufe technique, sans effets de manche mais d’une belle et pleine sonorité, privilégiant la beauté des phrasés et ne faisant qu’une bouchée des difficultés techniques. Est-ce une tradition russe? au lieu d’un bis du soliste, tout l’orchestre et le pianiste ont repris la fin de l’Allegro con fuoco final avec exagération du con fuoco, annulant l’effet très pondéré avec lequel il avait été mené quelques minutes au paravent.
La Sixième Symphonie «Pathétique», elle aussi un grand classique du répertoire symphonique russe complétait avec bonheur ce programme. Sous la direction très prudente mais efficace de Vassily Sinaisky, ancien chef principal et directeur musical du Théâtre Bolchoï, l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, le plus ancien orchestre de Russie, a fait preuve de grandes qualités de discipline et donné de cette symphonie une interprétation empreinte de gravité sans sombrer dans le pathos, notamment dans le long Adagio lamentoso final, mené avec une pulsation passionnée.
Olivier Brunel
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