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Surjoué Paris Studio Marigny 01/19/2019 - et 20* janvier 2019 Jacques Offenbach : Les Deux Aveugles
Hervé : Le Compositeur toqué Flannan Obé, Raphaël Brémard (ténors)
Christophe Manien (piano)
Lola Kirchner (mise en scène, décors et costumes), Cyril Monteil (lumières)
R. Brémard, F. Obé
Au Théâtre Marigny, qui dont la rénovation est tout juste achevée, vient de débuter une saison d’opéras-bouffes programmée par la Fondation Bru Zane de Venise. C’est dans le Jardin des Champs Elysées, sur les lieux mêmes des Bouffes-Parisiens où débuta la réputation de Jacques Offenbach de «petit Mozart des Champs-Elysées», précisément au Studio Marigny, belle «petite» salle du Théâtre Marigny, avec Les Deux Aveugles, «bouffonnerie musicale en un acte» d’Offenbach, que commence ce cycle. Il s’enchaîne parfaitement avec une autre bouffonnerie de la même époque, Le Compositeur toqué d’Hervé. Ces deux œuvres crées respectivement aux Bouffes-Parisiens en 1855 et aux Folies-Concertantes en 1854 ont déjà été données avec succès lors de leur création en 2018 à Venise puis à Paris au Théâtre des Bouffes du Nord.
Pour cela trois interprètes: les ténors Flannan Obé et Raphaël Brémard avec Christophe Manien au piano. Un strict minimalisme de grand talent musical. La mise en scène de Lola Kirchner est plus contestable. Ce n’est pas faire confiance à ces deux pièces dont le succès est garanti par l’efficacité des effets comiques que de surcharger à ce point les intentions de leurs créateurs. Les Deux Aveugles annonce la couleur avec force clowneries, des maquillages outranciers, mais Le Compositeur toqué, dont l’histoire qui met en scène un musicien assez dérangé et son valet encore plus, est ici surjoué avec des effets à la Charpini et Brancato, sans leur grand génie parodique.
Ce cycle se poursuivra sur la saison avec d’autres savoureuses raretés: Le Retour d’Ulysse d’Hervé, On demande une femme de chambre de Robert Planquette, Chanteuse par amour de Paul Henrio, Sauvons la caisse de Charles Lecocq, Faust et Marguerite de Frédéric Barbier et Mam’zelle Nitouche d’Hervé.
Olivier Brunel
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