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Demi - Ariane

Paris
Théâtre des Champs Elysées
10/29/2001 -  
Richard Strauss : Ariadne auf Naxos
Susan Anthony (Ariane), Laura Aikin (Zerbinetta), Judith Halasz (Naîde), Cornelia Saljé (Dryade), Renate Pitscheider (Echo), Sophie Koch (Compositeur), John Fredric West (Bacchus), Heinz Zednick (Maître de ballet / Brighella), Peter Weber (Maître de musique), Wolfgang Bankl (Laquais / Truffaldino), Geert Smits (Arlequin), Peter Jelosits (Scaramouche), Markus Nieminen (Officier), Johann Reinprecht (Perruquier), Waldemar Kmentt (Majordome)
Orchestre de l'Opéra de Vienne, Christoph von Dohnanyi

Vienne version province ? On n'en voudra pas trop à Christoph von Dohnanyi, doublure laborieuse de Sinopoli. Son inadéquation au Strauss néoclassique était déjà connue, il la confirme encore par sa direction raide, frigide, prise au piège des rythmes subtils du Prologue et des divertissements de l'Acte - seul le noble début de celui-ci lui inspire un phrasé plus enthousiaste, qu'il ne retrouvera bizarrement pas dans la conclusion. Comment expliquer en revanche que l'Opéra de Vienne envoie en tournée, dans un tel ouvrage, une distribution de seconde zone, à quelques heureuses exceptions près ? Retenons parmi celles-ci l'équipe des seconds rôles masculins, dominée par les vétérans Kmentt et Zednick (mots savoureux du premier teintés d'une incroyable lueur de dignité sadique, chant toujours pénétrant du second malgré un souffle forcément raccourci par le passage des ans), l'Echo au timbre moiré et nostalgique de Renate Pitscheider (la Naïde en revanche chante n'importe quoi, difficile d'en croire ses oreilles), et, plus remarquable, le Compositeur idéal de Sophie Koch. Timbre charnu de vrai mezzo, intégration parfaite des différents registres à une ligne ductile rompue au subtils mélismes d'une écriture lui convenant admirablement, diction sensible et charme sans mièvrerie : une incarnation avec laquelle il faudra compter désormais. On n'en dira guère autant du trio d'américains. Un joli timbre flûté ne fait pas une Zerbinette (vocalisation floue, aigus poussés), le fort ténor de West est bien vilain. Susan Anthony a pour elle la beauté du haut médium et l'impact de la projection ,mais l'aigu est laborieux, l'intonation pas toujours irréprochable, et la phrase manque de noblesse aérienne. Bridés par le chef, les musiciens du Wiener Philharmoniker - Orchestre de l'Opéra parviennent in extremis à offrir le festival de couleurs qu'on espérait : beau reflet des cordes, rapport vraiment magique entre les voix des harpes, des vents et de la percussion. Les meilleurs d'entre eux étaient il est vrai au rendez-vous ; n'aurait on pas dû appliquer aussi cette règle à l'ensemble de la distribution ?


Vincent Agrech

 

 

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