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Copieux

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
12/09/2018 -  
Johannes Brahms: Symphonie n° 1, opus 68
Anton Bruckner: Symphonie n° 4 «Romantique»

Belgian National Orchestra, Hartmut Haenchen (direction)


H. Haenchen (© Riccardo Musacchio)


Ce dimanche après-midi, Hartmut Haenchen dirige le Belgian National Orchestra dans un programme copieux. Les deux œuvres qui le composent figurent habituellement en seconde partie des concerts symphoniques, mais le chef et l’orchestre retroussent leurs manches pour les jouer l’une à la suite de l’autre avec un niveau d’engagement et une qualité d’exécution constants.


Les interprétations de la Première Symphonie (1876) de Brahms et de la Quatrième Symphonie (1880) de Bruckner confirment la bonne tenue générale de tous les pupitres, ce qui rassure quant à la motivation et à la santé de la formation. Les musiciens trouvent sans difficulté les sonorités idoines. Les cuivres, en particulier, qui comptent, parmi eux, de solides cornistes, au souffle long et à la prise de parole éloquente, ne suscitent aucunement le regret de ne pas entendre ces deux symphonies par d’illustres phalanges germaniques. Emmenées désormais par Solenne Païdassi au poste de Konzertmeister, les cordes se distinguent par la beauté de la sonorité et le raffinement du phrasé, ce qui profite à l’invention mélodique de la musique de Brahms et, mieux encore, de celle de Bruckner. Les bois s’illustrent également par leur précision et leur expressivité, tandis que les timbaliers, Guy Delbroux dans Brahms et Katia Godard dans Bruckner, garantissent l’ossature rythmique des symphonies.


Tous ces excellents artistes ne seraient pas parvenus à un tel résultat sans un chef aussi fiable et renommé dans ce répertoire que Hartmut Haenchen, très applaudi par l’orchestre, avec lequel il a de toute évidence mené un travail en profondeur. Fermement construites, les exécutions reposent sur des tempi équilibrés et naturels, sans excès de lenteur ni de rapidité, et sur une impulsion parfaitement calibrée. La direction se soucie en permanence de clarté pour éviter la moindre impression de lourdeur. Les mouvements lents, dans Brahms, comme dans Bruckner, connaissent toutefois l’un ou l’autre relâchement, mais Haenchen restitue avec pertinence l’essence de ces deux symphonies, comme l’atteste leur progression dramatique. Dans la Quatrième, les moments de transition sont particulièrement réussis, et les climats bien anticipés. La symphonie se termine sur une conclusion majestueuse et admirablement amenée, bien que l’orchestre ne transmette pas toute l’émotion attendue. Il faut noter que l’œuvre a été jouée cet après-midi dans une toute nouvelle version de Benjamin Korstvedt qui entend revenir plus étroitement à l’original. En effet, quelques brefs passages parurent sans doute inhabituels aux spectateurs qui connaissent bien l’œuvre, mais ce choix demeure quelque peu anecdotique.



Sébastien Foucart

 

 

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