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Bernstein Story

Paris
Maison de la radio
11/29/2018 -  et 30* novembre 2018

29 novembre
Samuel Barber : Adagio, opus 11 – Ouverture «The School for Scandal», opus 5
Bohuslav Martinů : Concerto pour violon n° 1, H. 226
Leonard Bernstein : Songfest

Adriana Gonzalez (soprano), Jeanne Ireland, Gemma Ní Bhriain (mezzos), Kévin Amiel (ténor), Alexander York (baryton), Mikhail Timoshenko (baryton-basse), Frank Peter Zimmermann (violon)
Orchestre national de France, Lan Shui (direction)


30 novembre
Serge Rachmaninov : L’Ile des morts, opus 29
Leonard Bernstein : Symphonie n° 2 «The Age of Anxiety»
Alexandre Scriabine : Poème de l’extase, opus 54

Kirill Gerstein (piano)
Orchestre philharmonique de Radio France, Vasily Petrenko (direction)


L. Shui (© Lan Shui)


Radio France et l’Orchestre national de France concluent à Paris les célébrations du centenaire de la naissance de Leonard Bernstein avec quelques concerts réunis sous le titre de «Bernstein Story».


Très attendu, Songfest, cycle de poèmes américains, a mobilisé un important effectif orchestral et de chanteurs. Réalisé sur un vaste choix de poètes très éclectiques allant de Gertrud Stein à Edgar Allan Poe, ce cycle commandé pour la célébration du bicentenaire de l’indépendance des Etats-Unis en 1976 et non livré à temps par le compositeur, a été créé à Washington un an plus tard. L’ensemble est très vivant, contrasté, faisant appel aux chanteurs en ensemble ou séparément. La partition orchestrale est certainement plus intéressante que les songs et l’Orchestre national a rendu justice à cette richesse mélodique et harmonique. Déception cependant pour le chant, non que les chanteurs ne soient pas à la hauteur des mélodies souvent compliquées mais la diction ne permettait pas de comprendre un seul mot, d’aucun des interprètes. Aucun surtitrage n’étant en place ni la possibilité de se repérer dans les poèmes qu’aurait permis un léger éclairage de la salle pendant cette partie du concert, le résultat était plutôt mitigé.


Au préalable, Lan Shui avait dirigé un Adagio pour cordes de Barber magnifiquement équilibré et poignant. Le choix de son Ouverture pour The School for Scandal, œuvre plus anecdotique et superficielle, était assez contestable pour lui succéder. Frank Peter Zimmermann a donné ensuite une interprétation très vivante du Premier Concerto pour violon de Martinů mais c’est surtout dans «Melodia» de la Sonate pour violon seul de Bartók, longue mélopée quasi atonale donnée en bis, que l’on a pu retrouver sa chaude sonorité un peu éclipsée par la structure rythmique du concerto.


Le lendemain, on pouvait gager que Bernstein n’aurait pas été fâché de voir sa Deuxième Symphonie «The Age of Anxiety» voisiner avec un programme russe et défendue par des interprètes russes. Sous la direction très précise de Vasily Petrenko, Kirill Gerstein a superbement enlevé ce long concerto pour piano joué dans la version révisée de 1965, aux mouvements très contrastés. On aurait préféré l’entendre avec plus de belles sonorités qu’une interprétation plutôt sèche. Donné en bis, Vers la flamme de Scriabine confirmait le tempérament passionné de Kirill Gerstein mais aussi la sécheresse de sa sonorité. Il est dommage que Krystian Zimerman, qui avait exprimé l’intention de rendre à Bernstein cet hommage avec l’Orchestre national, n’ait pas donné suite à son projet.



Olivier Brunel

 

 

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