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Le Festival de Lucerne s’achève en beauté

Lucerne
Centre de la culture et des congrès
09/16/2018 -  
Gioachino Rossini : La Cenerentola
Cecilia Bartoli (Angelina), Edgardo Rocha (Don Ramiro), Alessandro Corbelli (Dandini), Carlos Chausson (Don Magnifico), Martina Janková (Clorinda), Rosa Bove (Tisbe), José Coca Loza (Alidoro)
Chœur d’hommes de l’Opéra de Monte-Carlo, Stefano Visconti (préparation), Les Musiciens du Prince – Monaco, Gianluca Capuano (direction musicale)
Claudia Blersch (mise en scène)


(© Peter Fischli/LUCERNE FESTIVAL)


L’édition 2018 du Festival de Lucerne s’est terminée par une ovation debout saluant une superbe représentation semi-scénique de La Cenerentola de Rossini, dans laquelle a brillé Cecilia Bartoli. La célèbre chanteuse a beau avoir chanté sa première Cendrillon il y a plus de vingt ans, le temps ne semble pas avoir de prise sur elle et le rôle demeure, aujourd’hui encore, un des joyaux de son répertoire. Quand elle apparaît sur scène vêtue d’un tablier et d’un foulard sur la tête, en train de cirer des chaussures, elle semble parfaitement crédible dans son personnage. Son Angelina a gardé toute la fraîcheur, la spontanéité et la vitalité des débuts. Il en va de même vocalement : malgré sa longue fréquentation des rôles de soprano, Cecilia Bartoli a conservé des graves riches et sonores, les vocalises sont toujours aussi précises et éblouissantes et l’interprète a l’art de faire passer le pur beau chant au second plan, mettant en avant le souci de la quête dramatique.


Tant elle est de haut niveau, la distribution réunie autour de Cecilia Bartoli fait beaucoup plus que simplement servir de faire-valoir. Très en voix, Carlos Chausson incarne un Don Magnifico magistral, aussi truculent que vaniteux. Edgardo Rocha est un prince idéal, avec ses aigus rayonnants et son sens du phrasé. En Dandini, Alessandro Corbelli est plus à l’aise scéniquement que vocalement. Les deux sœurs, interprétées par Martina Janková et Rosa Bove, font preuve d’un abattage scénique indéniable et campent deux petites pestes, l’une plus insupportable que l’autre. Découvert par Cecilia Bartoli, le jeune José Coca Loza a une voix encore un peu verte et brute, qui mérite d’être polie. Avec simplement une table et quelques chaises comme accessoires, Claudia Blersch signe une mise en espace efficace et inventive. On mentionnera également les superbes costumes de Luigi Perego, empruntés à l’Opernhaus de Zurich (les robes de Cecilia Bartoli ainsi que celles des deux sœurs, l’une en forme de poisson et l’autre de paon, sont un pur régal pour les yeux). Les Musiciens du Prince – Monaco sont des accompagnateurs nuancés et délicats. Ils se muent en acrobates tant le chef Gianluca Capuano adopte souvent des tempi particulièrement vifs. On l’a dit, une salle enthousiaste a salué tous les artistes par une ovation debout.



Claudio Poloni

 

 

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