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Hors sujet Vienna Staatsoper 09/08/2018 - et 11, 14 septembre 2018 Carl Maria von Weber: Der Freischütz, opus 77, J. 277 Anna Gabler (Agathe), Chen Reiss (Annchen), Tomasz Konieczny (Caspar), Christopher Ventris (Max), Falk Struckmann (L’Ermite), Hans Peter Kammerer (Samiel), Samuel Hasselhorn (Ottokar), Clemens Unterreiner (Cuno), Gabriel Bermúdez (Kilian), Dijana Kos, Daloborka Lühn ,Viktoria McConnell, Laura Jean Elligsen (Brautjungfer)
Christian Räth (mise en scène), Gary McCann (décors et costumes), Thomas Hase (lumières), Nina Dunn (vidéo), Vesna Orlic (chorégraphie)
Chor der Wiener Staatsoper, Orchester der Wiener Staatsoper, Sebastian Weigle (direction)
C. Ventris, T. Konieczny (© Wiener Staatsoper/Michael Pöhn)
Reprise de la nouvelle production du Freischütz de Weber, qui était resté absent une vingtaine d’années de la première scène lyrique autrichienne, avec une distribution renouvelée.
Cette nouvelle production de Christian Räth et Gary McCann commentée ici lors de sa création en juin dernier déçoit terriblement car elle frustre le spectateur du contenu romantique et fantastique de l’opéra. Que Max soit un compositeur qui souffre du mal de la page blanche, qu’Agathe et Annchen aient des rapports homosexuels, que la référence esthétique prédominante soit Le Bal des vampires est un vaste hors sujet qui mérite bien le mauvais accueil que lui ont réservé le public et la critique viennois.
C’est d’autant plus regrettable que musicalement le niveau était satisfaisant. L’Orchestre de l’Opéra d’Etat sait trouver, sous la direction de Sebastian Weigle, toutes les ambiances sylvestres et romantiques. Le chœur, hélas!, ne suit pas toujours en précision cette perfection instrumentale avec de fâcheux décalages. C’est Christopher Ventris qui a repris le rôle de Max dans lequel Andres Schager avait été unanimement acclamé lors des premières représentations. Il lui apporte une puissance et un relief très imposants. Anna Gabler n’a pas le charme des grandes Agathe mais assume parfaitement les difficultés techniques du rôle de même que Chen Reiss en Annchen. Falk Struckmann est un étonnant Ermite que la mise en scène ridiculise complètement. Caspar (Tomasz Konieczny), autant que Cuno (Clemens Unterreiner) et Samuel Hasselhorn (Ottokar), qui débutait dans ce théâtre, complétaient idéalement cette seconde distribution.
Olivier Brunel
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