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Festif et chaleureux

Vienna
Volksoper
09/01/2018 -  
Carl Off : Carmina Burana: «O Fortuna»
Frederick Loewe : My Fair Lady: «In der Strasse wohnst du [1]
Leonard Bernstein : Candide: «Glitter and Be Gay» [2] – Wonderful Town: «Verliebt» [3] & «Conga» [4]
Albert Lortzing : Zar und Zimmermann: «Einst spielt’ ich...» [5]
George Gershwin : Porgy and Bess: «I got plenty o’ nuttin’» [6] & «It ain’t necessarily so» [7]
Jule Styne: Gypsy: «Manch einer» [8]
Raph Benatkzy : Meine Schwester und ich: «Mein Mädel ist nur eine Verkäuferin...» [9]
Emmerich Kálmán : Die Csárdásfürstin: «Weisst du es noch» [10] & «Jaj Mamám» [11]
Giacomo Puccini : Gianni Schicchi: «Lauretta mia» [12]
Richard Rodgers : Carousel: «You’ll never walk alone» [13]

Daniela Fally [2, 12], Elissa Huber [10, 11], Juliette Khalil [3, 4] (sopranos), Martina Mikelic [13] (contralto), JunHo You [12] (ténor), Daniel Schmutzhard [5, 10] (baryton), Stefan Cerny [6] (basse), Boris Eder [11], Maria Happel [8], Lukas Perman [1, 9], Drew Sarich [3, 7], Jakob Semotan [11] (chant), Christoph Wagner-Trenkwitz (présentation)
Chor, Jugendchor und Orchester der Volksoper Wien, Alfred Eschwé (direction)


(© Barbara Pálffy/Volksoper Wien)


Le Volksoper vient de fêter son cent vingtième anniversaire en beauté avec un concert de gala dans une ambiance très festive.


La fête aurait dû être plus longue et en plein air car pour l’occasion, le parc Arne-Carlsson voisin du Volksoper avait été réquisitionné et des animations prévues dès l’après-midi, mais le ciel ne l’a pas voulu ainsi car l’été glorieux dont a bénéficié Vienne a subitement pris fin ce premier jour de septembre pour laisser place à la pluie. Repli donc dans le théâtre de la Währinger-Strasse où dès 20 heures se pressait une foule impatiente d’assister à ce concert gratuit qui devait durer près de deux heures et n’a pas déçu avec de nombreuses surprises et une atmosphère aussi chaleureuse que festive.


Construit en un temps record en l’année 1898 dans un faubourg de Vienne au bord du Währinger Gurtel, lieu de fortifications de la ville au XIXe siècle, il fut d’ abord un théâtre populaire de langue allemande créé pour fêter le jubilé d’un demi-siècle de règne de l’Empereur François-Joseph Ier. Dès 1907, il devint Volksoper sous la direction artistique d’Alexander Zemlinsky, où Salomé et Tosca virent leur création viennoise. Il compta parmi ses directeurs Otto Preminger et, avec la vogue croissante de l’opérette viennoise, trouva rapidement sa vocation. Après le trou noir de l’Anchluss et de la guerre, il s’imposa aux côtés du Staatsoper et du Theater an der Wien comme troisième scène nationale et s’ouvrit progressivement à la comédie musicale américaine. Aujourd’hui, son répertoire se partage entre l’opérette, le ballet (il a sa propre compagnie de danseurs), l’opéra et le musical.


C’est ce dernier genre qui prédominait dans le beau programme concocte par le comédien Robert Meyer, son intendant depuis quinze ans et en fonctions jusqu’en 2022. C’est lui qui ouvrait la soirée avec une grande présence scénique et présentait le spectaculaire gâteau d’anniversaire de la pâtisserie Julius Meinl, une génoise de 3 mètres de long et 1,30 mètre de large, dont il a annoncé les ingrédients avant qu’il ne soit partagé entre les 1337 spectateurs que contient le théâtre et les quelque 550 personnes qui y travaillent!


La programmation reflétait largement la saison à venir et si le ballet en était le grand absent, les solistes de la maison et invités, ainsi que les choristes ont énormément dansé pendant la soirée tout en invitant le public à participer en chantant durant certains des numéros. Ambiance très festive donc, avec la présence d’un invité de marque, le chanteur américain Drew Sarich, énormément populaire à Vienne comme dans toute l’Allemagne dans les théâtres de comédie musicale. Il a donné un relief étonnant a l’air de Sportin’ Life «It ain’t necessarily so» de Porgy and Bess de Gershwin et au duo «Verliebt» de Wonderful Town de Bernstein (hormis Porgy and Bess, tout le musical américain était chanté en allemand comme il est d’usage dans ce théâtre). Bernstein se taillait la part du lion avec de larges extraits joués et dansés de son Wonderful Town et l’air de Cunégonde de Candide, chanté avec beaucoup de brillant et d’humour par Daniela Fally. Très remarqué aussi le chanteur vedette autrichien Lukas Perman dans «In der Strasse wohnst du» de My Fair Lady et un air de Meine Schwester und ich de Ralph Benatzky. La soirée, très plaisamment animée par le comédien Christoph Wagner-Trenkwitz, chef dramaturge du Volksoper, faisait une moindre part à l’opérette viennoise, avec des extraits de sa prochaine nouvelle production par Peter Lund de La Princesse Csárdás d’Emmerich Kálmán, et à l’opéra avec un air de Zar und Zimmermann d’Albert Lortzing et un duo de Gianni Schicchi de Puccini, s’achevait par le grand ensemble «You’ ll never walk alone», final bissé de Carrousel de Rodgers et Hammerstein.



Olivier Brunel

 

 

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